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Elline

La Maison Biscornue


Dans la bourgade de Swinly Dean, vit un vieux monsieur biscornu, une famille biscornue dans une maison toute biscornue. Non ceci n'est pas le début d'un conte de fées, mais de l'histoire de la famille Léonidès

Dans l'étrange maison de Three Gables vit un vieil homme dominateur, sa jeune épouse, un timide précepteur, deux fils, deux belles-filles aux antipodes l'une de l'autre et trois petits enfants.

Mais le vieil homme passe de vie à trépas dans des circonstances étranges, probablement empoisonné, mais par qui ?

Les alibis de toute la famille ne sont pas clairs, les motivations floues, les présumés coupables paraissent trop évident...

Le problème, c'est que le coupable doit être le bon, oui absolument, c'est mieux s'il ne fait pas vraiment partie de la famille... N'est-ce-pas?

La Maison Biscornue, Agatha Christie

Je suis contente d'écrire mon premier article sur un roman d'Agatha Christie, j'ai connu le genre policier avec elle, il faut avouer qu'elle a un style et une manière de raconter les intrigues policières tout à fait unique. On est à la fois fasciné par son écriture unique, la façon dont elle présente une histoire, dévoile l'intrigue, nous plonge dans la psychologie des personnages, tout cela créer une atmosphère incroyable.

La Reine du Crime, Agatha Christie

Qui ne connaît pas la célèbre Agatha Christie, un des meilleurs auteurs de roman policier du XXème siècle, si ce n'est la meilleure. Sachez qu'elle fait partie des écrivains les plus connus et lus au monde, devant le célèbre dramaturge William Shakespeare.

C'est un auteur prolifique avec à son actif plus d'un 60'aines de romans, environ 150 nouvelles et 20 pièces de théâtre sous son nom où celui de Mary Westmacott. Notre célèbre écrivain anglaise est naturellement renommée pour ces célèbres enquêteurs : Miss Marple et Hercule Poirot.

Elle a sans aucun doute été à l'initiative, malgré elle, du développement du genre roman policier que nous connaissons aujourd'hui. D'ailleurs,qui n'a pas commencé ces premières lectures de roman policier par Agatha Christie.

Bon, je ne vais pas vous embêter plus longtemps avec Agatha, le but n'est pas de faire ça biographie, je prendrais le temps plus tard (j'espère ;) ) de développer un peu plus sur son histoire et ses œuvres.

Une famille complexe, un meurtre d'une simplicité enfantine

Les intrigues d'Agatha Christie sont particulièrement uniques, elles se déroulent souvent à ''huit clos'', cela nous permet d'essayer de résoudre l'énigme, mais sincèrement, on n'y arrive pas souvent.

L'histoire se déroule à Swinly Dean, dans la famille Léonidès. Le vieux Aristide Léonidès est à la tête de toute cette famille, il a débarqué en Angletterre vers la fin du XIX ème siècle et petit à petit, a construit une véritable fortune en montant des restaurants et beaucoup d'autres affaires, ce qui le rendit très riche. Malheureusement, sa femme et six des enfants moururent, sa belle-sœur est alors venue le rejoindre pour l'aider dans l'éducation des enfants. Avec les tragédies de la Seconde Guerre Mondiale, ces deux derniers enfants (Roger et Phillip) et leurs femmes (Clémency et Magda) se sont installés avec lui, ainsi que les trois enfants, Sophia, Eustace, Joséphine.

A l'approche de ces vieux jours, le vieux grand-père se remaria avec une jeune femme, Brenda. Tout le monde à de l'argent, personne ne manque de rien, et pourtant le vieil homme meurt empoisonné avec ces gouttes pour les yeux qui lui ont été injectés à la place de son insuline. Brenda fait les piqûres de son mari, elle est la première suspecte, on soupçonne également le professeur des enfants d'être dans le coup. Mais n'importe qui dans la maison aurait pu échanger les flacons... Mais l'essentiel, c'est d'avoir le bon coupable...

Un début d'histoire policière sous le signe de l'amour

Le roman débute d'une manière inattendue, c'est avec histoire d’amour entre Charles Hayward et Sophia Leonides que nous entrons dans l'affaire policière. Ils se rencontrent en Egypte pendant la Seconde Guerre Mondiale. Quelques années après, Charles souhaite confirmer son attachement et fait une demande en mariage auprès de la belle Sophia. Mais, tout tourne court quand il apprend la mort du patriarche.

Avec l’aval de son père qui travaille à Scotland Yard, il va assister à l’enquête en spectateur et tenter de trouver la part sombre de chaque habitant de la maison biscornue et pourquoi pas l’assassin. Il va trouver rapidement un associé en la personne de la petite Joséphine, 11 ans qui adore les romans policiers et connaît les cachettes et recoins pour espionner tout le monde dans la maison, assistante efficace, un peu cinique et trop sûre d'elle.

Il ne faut pas s'attendre à une histoire où l'on va s'attacher aux personnages, ils ne sont pas particulièrement attachant, mais l'intérêt n'est pas là puisqu'on s'intéresse plus à la résolution de l'énigme. On en apprend sur les personnalités des personnages grâce à quelques observations de Charles, ou aux descriptions de l'auteur. Le plus souvent cela vient de chaque membre de la famille, par les révélations que chacun fait sur les autres.

Une intrigue qui se complexifie avec les personnalités ambiguës de la famille

Au final, j'aime bien dire que l'histoire à un côté biscornue, comme la maison, la famille, leurs relations entre eux. La relation entre les membres de la famille est très fragile et factice, ils ont tous peu de chose en commun, l'ambiance est très tendu, oppressante, sincèrement ça à un côté un peu malsain, ils n'ont pas l'air heureux et pourtant, il reste ensemble (ca prouve bien qu'ils ont un côté biscornus, :) ).

Dès le départ, Sophia avertit Charles sur la nature particulière de tous les personnages de sa famille qui, selon elle, sont sans exception des êtres impitoyable suivant les circonstances. Je trouve qu'Agatha insiste bien sur l'impression que l'on peut avoir d'un personnage, et leur personnalité véritable. Par exemple, Magda la mère de Sophia nous apparaît belle, raffiné, joyeuse et excentrique (son côté comédienne), mais en réalité c'est une personne particulièrement égoïste, niaise, sans aucun tact et dénué d'amour ou de conscience maternelle.

Je trouve qu'il y a toujours une analyse très fine de la psychologie humaine dans les romans d'Agatha, mais dans celui-là elle place cela vraiment au cœur du roman pour que l'on puisse cerner le coupable. Charles s'interroge vraiment sur la psychologie criminelle et essaye souvent de comprendre à quoi ressemble un coupable.

Les descriptions sont efficaces, peu longues, elles expliquent simplement et précisément les personnalités ou les décors. Ce que j'apprécie, c'est le langage soutenu d'Agatha, qui pour l'époque devait être assez courant, mais de nos jours ça ajoute un petit plus qui nous replonge bien dans les us de la première moitié du XX ème siècle.

Malheureusement les multiples dialogues des personnages, leurs confessions, rendent parfois la lecture un peu longue. Surtout dans la première partie, la partie enquête, mais ce manque d'action est là pour nous amener à nous interroger sur la famille et la psychologie autour de l'enquête.

Le chapitre 17 amène les rebondissements que nous attendions, l’enquête s’accélère, le dénouement est proche, l’ambiance est plus tendu et les actions s’enchaînent plus. Je ne vous dirais pas qui est le meurtrier, mais sachez que de un, vous ne devinerez sans doute pas car Agatha est trop forte…, et de deux, l’identité du meurtrier est surprenante et c’est sans doute pour ça que c’est un de ces romans préférés.

Sincèrement, malgré les indices, je n'ai pas pu trouver l'assassin, et pourtant elle nous laisse des pistes un peu partout... Je rapproche souvent ce roman aux ''Dix Petits Nègres'' (dont l'adaptation TV de cette année était génialissime), car dans ces deux romans on est vraiment tout retourné, le dénouement est déroutant et nous laisse dans une profonde réflexion pendant pas mal de temps.

+

  • Un meurtrier qui nous met en déroute

  • Une intrigue bien ficelé

  • Psychologie des personnages au cœur de l'intrigue

-

  • Histoire un peu lente parfois

  • personnage peu attachant, surtout ''l'enquêteur'' (et oui j'aime bien la touche ''Monsieur Poirot'')

La Maison Biscornue, Le Livre de Poche - Librairie des Champs Elysée, auteur Agatha Christie, 1951

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