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  • Elline

Lady Susan


Lady Susan Vernon est une jeune veuve, avec une fille unique qu’elle a placé en pension.

Elle a peu de ressources et cherche refuge auprès de son beau-frère banquier et de sa belle-sœur.

Indépendante et sûre d’elle, elle parle de son incompréhension, son dénouement et de sa fille naïve et très encombrante, à son amie Mme Johnson.

En même temps, sa belle-sœur Mme Vernon nous dépeint Lady Susan comme une intrigante, une séductrice, et une mauvaise mère ?

Qui a tort, qui a raison ? Qui est vraiment cette Lady Susan ?

Préparez-vous à une histoire rocambolesque pleine d’intrigue, de romance, de manipulation et de manigance.

J’espère vous faire plaisir avec ce nouvel article, et surtout vous faire découvrir quelque chose. Aujourd’hui je tiens à vous faire découvrir Lady Susan, de Jane Austen. En plus d’être un roman de Jane Austen, il ne bénéficie pas de la notoriété d’Orgueil et Préjugé ou de Raison et sentiments. Mais en plus, il est particulièrement unique, car c’est un roman épistolaire avec pour personnage central une jeune veuve particulièrement opportuniste et égoïste.

Echanges de lettres et manigances

Lady Susan est un roman épistolaire assez court, ce qui est bien dommage, et qui dénote clairement avec les œuvres plus connu de Jane Austen.

On retrouve avec plaisir le sens de l’humour de Jane Austen, son goût pour les ragots, les confidences de voisinages. Et de voir cela sous la forme épistolaire nous fait encore plus rentré dans les ragots, les on-dit entre plusieurs personnages. Des éléments présent dans ces autres récits, mais pas aussi visible, car, là on se trouve en plein cœur des discussions et pensées des gens.

Le style est néanmoins très différent, est-ce dû à l’âge de l’auteur lorsqu'elle l'a écrit, mais aussi de narration qui n’offre pas les mêmes libertés. Le rythme du récit se tient pourtant relativement bien et tout se lit assez rapidement.

Ce n’est pas toujours facile de suivre ce récit, avec tous ces personnages, et pas mal d’intrigue, on dit vert d’un côté, rouge de l’autre. Préparez-vous et concentrez-vous bien, surtout au départ. Par la suite, cela deviendra plus facile et vous prendre beaucoup de plaisir à lire ces petites nouvelles.

Conversation et ragots

Lady Susan est bien embêtée, son amie Mme Manwaring ne veut plus d’elle dans sa demeure, Lady Susan ne comprend pas. Elle demande donc à son beau-frère si elle peut lui rendre visite pendant quelque temps. Une jeune veuve comme elle, avec une fille de 17 ans à charge à besoin d’aide et de réconfort, n’est-ce pas ? Elle discute de cela avec son amie, Mme Johnson.

Alors qu’à l’opposer Mme Vernon et sa mère Mme de Courcy, n’apprécie pas les manigances de Lady Susan, et se méfie beaucoup d’elle. Mme Vernon ne voit pas d’un très bel l’œil l’arrivée de cette intrigante chez elle. Cette jeune veuve de 35 ans, doit également s’occuper de sa fille, et de la marier rapidement pour ne plus avoir à se préoccuper de son bien être.

Dès le départ on entend deux histoires, deux sons deux cloches, sur Lady Susan, sa personnalité. Elle se plaint beaucoup à son amie de ces malheurs et de l’incompréhension autours des candiratons et de sa fille qui lui cause de nombreux soucis. D’un autre côté Mme Vernon et sa mère nous décrive une femme intelligente, gracieuse, manipulatrice, sûre d’elle, et aux mœurs pas toujours appréciable et qui négligerait son enfant.

Mais, je ne veux pas vous en révélez trop, pour garder un effet de surprise, sur les événements et sur notre chère Lady Susan !

L'intrigante Lady Susan

Mais sachez qu’un des contrastes les plus important dans cette œuvre est dans la nature même du personnage de Lady Susan, que l’on sache qui elle est vraiment ou non. Son personnage est extrêmement controversé, ce n’est pas une femme à la morale et au comportement irréprochable.

Matérialiste, consciente de ses charmes qui en uses et abuses. Elle n’est pas foncièrement mauvaise, mais ces envies et ces besoins passe avant. C’est assez drôle de suivre les aventures d’une femme qui incarne des mœurs controversées dans l’Angleterre puritaine du XIXème siècle. Le personnage est d’autant plus controversé, car elle est à l’opposé de l’image qu’on se fait d’une mère et d’une veuve.

Son choix de personnage principal peut étonner, cependant, elle a souvent utilisé ce genre de personnage pour mener l’intrigue de son récit. Je pense à George Wickham dans Orgueil et Préjugé, Isabella Thorpe dans Catherine Morland et bien d’autres encore. Cette fois, le mettre au cœur de l’histoire apporte une vision tout à fait différente que j’ai appréciée. Je ne suis pas fan du personnage de Lady Susan, mais c’est une héroïne à sa manière, car vous le verrez, malgré tout. Son assurance, son habileté, sa volonté vont l’aider à s’en sortir pas aussi mal que sa aurait pu l’être.

J’ai plutôt une tendresse particulière pour Frédérica, elle est douce, intelligente, calme. Très craintive envers sa mère. Elle me fait un peu penser à Blanche Neige et sa belle-mère jalouse de sa candeur et sa beauté.

Pour résumé, une œuvre qui sort des sentiers battus, un personnage bien antipathique mais qui a le mérite de nous entraîner dans des intrigues savoureuses. Je pense qu’un 8/10 est bien méritée.

Lady Susan, Jane Austen, éditions gallimard, collection folio, imprimé 2012, première parution en 1871

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