Une jeune fille de 14 ans, Will Vandom, emménage avec sa mère à Heatherfield, elle y fait rapidement la connaissance de Taranée, une nouvelle élève. Ensemble, elles vont découvrir leur nouveau lycée et rapidement se faire trois nouvelles amies (Cornélia, Irma et Hay Lin).
La réunion des 5 filles n’est pas anodine…Rapidement, des phénomènes étranges ont lieu. Ces 5 jeunes filles ne sont nulles autres que les gardiennes de Kandrakar.
Prises entre leurs nouvelles responsabilités, la disparition d’une amie et leur routine d’adolescence, on se prend vite de passion et de tendresse pour l’histoire de ces cinq filles.
Les querelles d’adolescents, conflits familiaux, amourettes de collégiennes, amitié… Un bon cocktail !!
WITCH, saison 1, tome 1 Le coeur de Kandrakar
Un peu d’histoire…
"Minnie Mag". Une B.D. qui va tellement bien marcher qu’elle va donner son nom au magazine pendant plusieurs années :''W.I.T.C.H. Mag". Je vous conseille, ne serait-ce que par curiosité, de regarder les autres formats qui sont intéressants et réinventent l'histoire. Les W.I.TC.H., c’est une B.D. dessinée à l’origine par des Italiens, qui a fait son apparition dans un magazine pour enfants le L’engouement va être tel que des éditions vont être faites sous d'autres formes : en roman, en bande dessinée, en dessin animé pour la télévision, et même jusqu’à une version manga pour les Japonais... .
Mais avant tout, qu’est-ce que le "Minnie Mag" c’est un peu le Journal de Mickey pour fille. J’avoue que quand on a 8 ans, on aime bien ces magazines avec les B.D. que l’on pouvait y lire, les conseils beautés, les tutos pour se fabriquer des bijoux, les tests pour savoir si on a un amoureux secret ou encore les articles sur nos stars favorites… "Sans oublier le petit cadeau !" :)
Mais voilà, je me lassais un peu du magazine qui était jusqu'à lors orienté pour les petites filles, jusqu'au jour où j'ai découvert, au début des années 2000 une nouvelle B.D., les W.I.T.C.H.
Une bonne histoire, mais qui s’essouffle trop vite
L’histoire on accroche bien, c’est une recette assez simple, des adolescentes aux tenues branchées (pour l’époque ;p), chacune son style et son caractère, donc on peut facilement s’identifier. "Pour ma part, je débutais ma période manga/japon donc ma préférée c’était Hay Lin." Elles ont des pouvoirs et combattent des monstres, des démons pour sauver les mondes...
Il faut avouer que des thèmes plutôt intéressants sont évoqués: les premiers amours, les relations parentales, les beaux-parents, les différences culturelles, les familles mono-parentales et recomposées, les conflits frères et sœurs, le besoin de reconnaissance, le besoin de s’affirmer quand on grandit et que... "et oui, le corps change !"
Le truc sympa, c’est les costumes !!! "Bon ça fait hyper magical girls, comme dans sailor moon, mais on aime bien!" Non, plus sérieusement la transformation avec les costumes, c’est le code par excellence pour montrer les deux univers distincts de la B.D.: L’univers un peu sitcom, amour et compagnie... Et l’univers fantastique, énigmatique, parfois dangereux avec des enjeux de plus en plus poussés (lutte de pouvoir, quête d’identité, trahison, etc) et pas le banal cliché… "On va envahir le monde !!"
La série est géniale sur les trois premiers arcs (sachez que dans les mangas et les comics l’histoire se déroule dans différents arcs, à chaque arc sa nouvelle intrigue). Le premier arc pose les bases, on découvre leurs pouvoirs, les mondes parallèles. Notamment celui de Méridian qui a un côté un peu médiéval, des créatures étranges, c’est là qu’Elyon, leur amie, est plongée dans le côté obscur par son frère Phobos. L’histoire « fantastique » à Méridian et l’histoire « sitcom » s’enchaînent bien.
Dans les arcs suivants les gardiennes sont plus tourmentées, elles ont plus de responsabilités et tous les soucis de l'adolescence à gérer. On découvre d’autres mondes et on plonge un peu plus dans la mythologie de Kandrakar. On y découvre le passé de Yan Lin (grand-mère d’Hay Lin) et d'autres gardiennes dont Nérissa, la seule gardienne a avoir succombé à la noirceur. Le deuxième arc, avec Nérissa comme méchant, est même un peu plus sombre, surtout psychologiquement pour Will et Taranée. Après ça se dégrade, moins d'enjeux, moins d'intrigues, à un moment elles ont un bus magique…. "YOUHOU !!!" C’est dommage, car il y a un univers vraiment intéressant à développer.
Des dessins de qualités aux inspirations asiatiques
Un élément que j’ai toujours apprécié dans W.I.T.C.H., c’est la qualité du travail des dessinateurs, mes premiers entraînements au dessin viennent de là. Ce que j’ai remarqué en premier, c’est le dynamisme de la narration (visuelle) avec des couleurs vives, des visages très expressifs, les personnages sont bien identifiables et on les repère facilement, même lorsque ils sont dessinés hâtivement en second plan. Je vous laisse admirer, quand on parle de dessin les mots ne suffisent pas toujours...
WITCH, saison 1, tome 4 Le pouvoir du Feu
Ce n’est qu'en vieillissant (et en lisant des mangas ;p) que d’autres spécificités apparaissent. Les personnages sont très inspirés de certains shôjo japonnais des années 80 (Sailor Moon, Candy, etc), même dans la narration, on voit ce côté manga avec une dramatisation à l’extrême des scènes comiques et parfois amoureuses. L'inspiration des mangas se voit dans la narration avec une action se découpe en plusieurs vignettes, on suit les plans de l'histoire seconde après seconde. Contrairement à la BD classique où tout est plus lente ponctuée de saut dans le temps parfois important entre les vignettes.
Un bon point pour les dessinateurs qui assurent dans les scènes de combat (c’est vraiment pas facile à dessiner !!!)
+
Dessins
Personnages attachants
L’Univers scénaristique
-
Concept abandonné trop vite
On grandit, mais pas l’histoire et les personnages… dommage
Histoire traîne en longueur peu à peu
WITCH, Glénat, auteure Elisabetta Gnone, dessinateur principaux Alessandro Barbucci et Barbara Canepa (affiliés à Disney Company), 2001 (début des publications dans le magazine mensuel)