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  • Elline

Harry Potter et l'enfant Maudit


Être Harry Potter, Être l'élu n'est pas une chose aisée. Mais quand on est le fils de l’Élu, ce n'est pas forcément plus évident. Difficile pour un jeune adolescent mal dans sa peau de vivre avec un héritage si lourd et avec les préjugés dont il est victime, car Albus n'est pas un Potter comme les autres...

En pleine rébellion contre les choix et ce que représente son père, Albus lui ressemble plus qu'il ne le pense. C'est accompagné de son ami Scorpius qu'ils vont vouloir, se démarquer et réparer une erreur du passé, une erreur que regrette amèrement Harry, la mort de Cédric Diggory...

Une seule solution, dégoter un Retourneur de Temps au Ministère de la Magie. Mais le temps est une chose dangereuse, à manier avec précaution, quels terribles dégâts vont causer ces voyages dans le temps...

Je débute ma première lecture avec vous, et j'ai choisi Harry Potter et l'Enfant Maudit, car je suis archi-fan de cet univers. Pour ceux qui ne l'ont pas lu attention, même si je ne vous dis pas tout, j'essaye de ne pas trop en révéler, mais certains éléments devraient être évoqués pour que l'on comprenne mon point de vue...

Une bonne pièce de théâtre

Enfin une suite, un aperçu de l'histoire de Harry et ses compagnons après la bataille de Poudlard. Nous retrouvons nos trois héros sur le quai 9 3/4, un endroit qui a marqué le début de leurs aventures magiques et qui marque également le début de l'histoire de nouveaux personnages. Nos nouveaux héros sont Albus, le second fils de Harry et Scorpius le fils de Drago Malefoy.

Contrairement à leurs pères, ils sont amis et unis. Leurs pères ont chacun, d'une manière différente, une réputation imposante pour leurs épaules, ce qui va un peu les exclurent. Mais on retrouve un des piliers de la saga Harry Potter, une amitié solide qui unit les personnages dans leurs difficultés. Ils vont être rejoints dans leur quête par Delphi, une énigmatique jeune femme.

Alors commençons d'abord par le format pièce de théâtre. N'oubliez pas, pour ceux qui ne sont pas contents que depuis le début que, J.K. Rowling ait annoncé que ce tome serait l'adaptation de la pièce de théâtre jouée à Londres depuis le mois de juillet. A savoir que l'édition que j'ai lu sera rééditée en version collector avec sans doute des passages modifiés, mais une édition en roman n'est pas prévue. La représentation de la pièce en dehors de Londres n'est pas non plus prévue, car les décors sont impressionnants et techniques, et ça se sent à la lecture.

On dénombre pas moins de 17 lieux dont la gare de King's Cross, Poudlard, la Forêt Interdite, eux même divisés en une multitude de pièces et lieux différents. Une telle diversité doit être impressionnante à voir sur une scène. Même si dans une pièce de théâtre les descriptions sont très légères et passent bien après les dialogues. Il faut se dire que les lecteurs ayant lu (pour la plupart) les tomes précédents n'ont pas de difficulté à se remémorer les lieux de cet univers.

Sinon il faut avouer que l'histoire est plutôt réussie, beaucoup de suspense, de rebondissements, d'action, on à pas le temps de s'ennuyer et on est totalement pris dans l'histoire qui a un peu des allures de courses contre la montre. Dans les premiers actes, on découvre les personnages, leur évolution pour les plus anciens et ce qui va être le point central du roman, essayer de sauver Cédric Diggory. Et là, ça se corse et c'est surprenant.

Déjà, on prend plaisir à redécouvrir cet univers et voir l'histoire d'un autre angle quand Albus et Scorpius retourne le temps. Ce que j'ai apprécié, c'est les différents scénarios qui découlent du changement, au départ mineur, sur la réalité. Les changements sont tels parfois que leur réalité en est complètement chamboulée.

Certaines versions sont mieux que d'autres, dans l'une Cédric est en vie, mais méchant, suite à certains événements. On imagine mal après la lecture du tome 4, Cédric Diggory comme quelqu'un de méchant, surtout qu'il est à Poufsouffle une maison qui prône la gentillesse, l'humilité, le dévouement... Oui, moi aussi, je suis à Poufsouffle ;) Dans une autre nos héros ont connu des destins tristes et malheureux. Parfois, les changements sont mineurs, d'autres fois non, mais à chaque fois ils vont mettre l'amitié de nos héros à rude épreuve. Car en plus d'être une histoire qui tourne autour de bouleversements du passé et du présent, de l'altercation entre Harry et son fils. C'est aussi l'histoire de ces deux garçons aux tempéraments différents, aux familles différentes, à l'histoire différente et il faudra faire des choix entre être quelqu'un d'autre ou devenir quelqu'un.

Des personnages principaux géniaux, mais d'autres décevants

Commençons d'abord avec Albus, contrairement à ce qu'il pense tout au long du roman, il ressemble beaucoup à son père. Courageux, mais toujours avec peu d'estime de soi, impétueux, et un certain goût pour le nom respect du règlement. Il va subir comme son père des brimades et ne va pas toujours voir Poudlard comme sa maison, au contraire de son père. Dans sa quête, il va chercher qui il est, une quête compliquée. Il est tout aussi attachant et complexe que son père, j'ai apprécié le découvrir... Par contre, on découvre peu son frère et sa soeur.

Scorpius lui est très différent de son père, joyeux, souriant, avenant, très intelligent, un petit génie avec une bonne dose d'humour. Il calme régulièrement la mauvaise humeur de son ami Albus qui est plus réfléchi, un peu comme Hermione le faisait pour Harry et Ron, Scorpius tempère son ami trop téméraire. Il a une bonne relation avec son père, mais souffre malheureusement de la mauvaise réputation de sa famille.

Delphi, leur acolyte est très énigmatique, on ne sait pas grand chose sur elle, mis à part qu'elle serait apparentée à la famille Diggory, enfin peut être... Dans les chapitres finaux, son personnage va prendre une tournure très inattendue, il y a beaucoup de suspense autour d'elle et c'est relativement bien construit. Par contre... C'est quoi ce b**** quand on apprend son histoire et que c'est "une méchante" non mais franchement !!! En plus de nous prendre pour des tanches, ça manque de crédibilité avec les 7 tomes précédents et le personnage est peu crédible en grand méchant de l'histoire. Grosse déception !! Je suis fâchée !!

Venons-en maintenant à nos anciens, j'imagine bien qu'en vieillissant, on évolue, mais certaines évolutions sont surprenantes. Prenons Harry, un peu trop plat, un manque de fougue, mais une brillante carrière dans la justice magique, je le voyais plus en Auror. Après on peut se dire qu'à presque 40 ans, avec trois enfants il souhaite moins d'action. Idem pour Ginny qui nous a habitué à un tempérament plus fougueux et têtu, ce qu'on ne retrouve pas... Trop sage et maman posée, ça ne lui ressemble pas. Ron travaille dans le magasin de Fred et Georges (rien d'étonnant), c'était le plus posé des trois. Notre Hermione a eu la brillante carrière que l'on imaginait.

Là ou j'aurais un peu de déception, c'est dans les dialogues et réactions des personnages, quand on lit les dialogues, on se dit ''non... Il ne dirait pas les choses comme ça...''. Parfois, ça sonne faux, et pas en accord avec les personnages et ce que l'on connaît d'eux. C'est un peu comme le personnage d'Amos Diggory qui est trop aigri à mon goût, cette représentation ne colle pas avec les précédents romans.

Un point positif pour Drago, je trouve que sa personnalité se révèle vraiment là, on sent qu'il n'est plus sous l'influence et le poids de sa famille. J'aurais aimé en savoir plus sur sa femme qui doit être à l'origine de ces changements.

Et vive Poufsouffle ''Si à Poufsouffle vous allez, comme eux vous s'rez juste et loyal, ceux de Poufsouffle aiment travailler et leur patience est proverbiale.'' Dixit le Choixpeau Magique.

+

Albus et Scorpius, un duo attachant

L'histoire pleine de rebondissements, le Retourneur de Temps est bien exploité.

Un univers que l'on ressent toujours aussi riche et magique (malgré le format pièce de théâtre)

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Delphi, Delphi, Delphi.... (j'ai rien à ajouter...)

Les dialogues parfois éloignés de la personnalité des personnages

Le côté pièce de théâtre peut rebuter certains lecteurs

Harry Potter et l'Enfant Maudit, GALLIMARD, J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne, 2016

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