L'histoire débute dans un lycée de seconde zone au Japon, où les plus forts (ci ce n'est les plus fous) font la loi à coup de tarte dans la *****. Tatsumi Oga n'échappe pas à la règle, son caractère impulsif fait qu'il a été rapidement surnommé dans son lycée "Oga le fou furieux".
Lors d'un après-midi tranquille, après une bonne et très routinière baston, Tatsumi voyant un homme flottant dans la rivière décide de le ramener sur la rive. Le corps se fend en deux pour laisser apparaître un nourrisson avec une tétine et des cheveux verts.
Comment savoir que ce petit être si mignon est en réalité le fils du Roi des démons un jour destiné à détruire la Terre.
Mais en attendant, il choisit pour parent Tatsumi, qui ne l'entend pas de cette oreille, car à 17 ans on a pas envie d'être le papa d'un bébé démon...
Beelzebub, Tome 1
Un peu d’histoire…
Beelzebub est à l'origine un "one shot" qui a été publié dans le célèbre "Weekly Shonen Jump", un magazine de prépublication des mangas, (ils ont édité Naruto, Hunter X Hunter, One Piece, Bleach... des cadors du mangas !! ) qui a remporté un prix des lecteurs organisé par le magazine, "Gold Futur Cup" et a pu être publié en 2009, en France il est édité aux éditions Kazé depuis 2011.
Ryühei Tamura
C'est petit à petit en dessinant pour lui des planches de dessin lorsqu'il était au collège et au lycée, qu'il décida de poursuivre ses études dans le dessin et l'animation en espérant devenir mangaka. En parallèle à ces études il participe à des concours de dessin, envoie des planches à des éditeurs. Il va finir par attirer l'attention du "Weekly Shonen Jump" qui décide de l'embaucher comme assistant-mangaka de Toshiaki Iwashiro le dessinateur de Psyren (édité par Kana) et Mieru Ito (édité par Panini).
Beelzebub est sa première série de manga édités et qui a aussi fait l'objet d'une version en anime (mot désignant les dessins animés au japon).
L'histoire la conception de Beelzebub manque par contre d'originalité, il avait au départ juste l'idée d'un personnage drôle, bagarreur avec un côté un peu démoniaque, et c'est tout. A force de chercher l'inspiration en dessinant les personnages, il a eu l'idée de mettre un bébé tout nu sur son épaule... et tada !!! Bon en soi c'est pas folichon, mais l'histoire est quand même sympa, alors on continue...
Un shonen dans la pure tradition
L'histoire c'est un pur shonen, qui mélange les meilleurs codes du genre: baston, lycée, humour, univers fantastique. Pour les connaisseurs c'est un peu mélange de GTO et Enfer et Paradis. Un mec complétement barré, un démon quand il combat (comme Onizuka) et de la baston, des compétitions de combat (quel que soit le genre), qui sont plus importantes et prédominantes dans le manga que les cours... Et oui, le lycée ce n'est vraiment qu'un décors, mais une baston avec des mecs et des filles en uniformes il faut avouer que c'est plus sympa ;)
On pourrait penser en premier lieu qu'un lycée bourré de mecs qui se battent constamment avec, pour on ne sait qu'elle raison, un bébé démon qui se balade tout nu... Oui cela semble léger. Mais sincèrement pour l'instant ça fonctionne, déjà parce que le manga est hyper drôle, entre les blagues pourries, les jeux de mots d'Oga, son air abruti quand il ne comprend pas une situation pourtant simple, le récit est avec ces touches d'humour, très rythmé et on n'a pas le temps de s'ennuyer.
Mélange humour baston qui fonctionne bien, à voir sur la durée (27 tomes) si les intrigues se poursuivent ou si le manga va s’essouffler et tourner en rond. Ce qui me fait un peu peur car dès le début les codes du shonen sont tellement évidents, les parallèles se font tellement facilement qu’on attend impatiemment de voir dans les tomes qui suivent une véritable intrigue s'installer, en plus de l’humour pour faire tenir l’histoire. Etant rendu au tome 3 je dois vous avouer qu’un premier rebondissement est survenu donc à suivre ;)
Entre les jeux de mots pourris, le diable qui joue à la console et décide de détruire le monde du jour au lendemain, les personnages aux look étranges et aux prénoms bizarres. Il faut accepter le côté décalé de l'histoire, de l'humour, des personnages, sinon on ne dépassera pas le premier tome.
Des personnages loufoques
Quant aux personnages, Oga est taciturne, violent, il essaye vainement d'être gentil, parfois, mais ses tentatives sont la plupart du temps infructueuses. Au final il en devient hyper effrayant ce qui créer des scènes hilarantes. Au début il ne semble pas très attachant, on a l'impression qu'il s'en fou de tout. Mais ses tentatives pour se faire apprécier d'Hilda, où celles pour se rapprocher d'une fille ou d'élever Baby Beel sont toujours hyper maladroites, touchantes et naïves, tant il ne se rend même pas compte des situations dans lesquelles il se trouve.
Baby Beel est trop chou, forcément c'est un bébé. Mais le fils du diable tout de même, qui s'entraîne et doit devenir un vrai méchant. C'est compliqué quand on pleure dès qu'un autre bébé nous fait une pichenette.
Furuichi le meilleur ami d'Oga c'est la touche d'humour de la série, et il nous ramène un peu les pieds sur terre, en dehors de l'univers fantaisie, contrairement à Hilda. ''La nounou démone'', qui est le lien permanent que l'on peut avoir avec le monde des enfers et l'histoire de Baby Beel. Pour finir, les personnages secondaires sont des lycéens tarés et bagarreurs, certains encore plus fous qu'Oga.
Un dessin de qualité sans originalité
Attention les combats hyper longs à la Dragon Ball Z c'est chi.... embêtant ;) Dans les dessins, j'adore la qualité des expressions des personnages surtout quand Oga fait une tête de démon ;). Dans un manga de combat, ce qui nous intéresse c'est les scènes d'action, bien évidemment, les coups sont plutôt bien réalisés, les mouvements, la force des personnages on la comprend bien, dommage que pour l'instant les combats sont très courts.
La lecture est quand même très légère et agréable, on peu presque comprendre le manga et ce qu'il se passe sans lire les dialogues et c'est appréciable. Je ne trouve pas que le mangaka ait un style de dessin particulier que l'on reconnaît au premier coup d’œil (comme One Piece, Dragon Ball), le dessin reste néanmoins de qualité. Un petit dessin pour illustrer :)
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Bonne exécution technique
Des gags et de l'humour sur toutes les pages
Baby Beel trop chou!!!
Pour les spécialistes, un mélange d'Enfer et Paradis et de GTO
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A voir si l'histoire tient sur la longueur
Trop de codes de shonen (manga pour adolescent) qui nous rappelle des mangas dans le même genre, on attend un peu plus d’originalité dans l'écriture et le dessin
Beelzebub, KAZE, Ryuhei Tamura, 2011