Yuka est une jeune fille pétillante, fan de golf et de photographie, elle a une vie de jeune lycéenne épanouie. Il ne lui manque qu’une seule chose, un petit ami.
Car elle en est persuadée, les expériences, bonnes ou mauvaises vont faire d’elle une femme accomplie. Nous allons donc suivre les aventures amoureuses de Yuka, mais aussi de son amie Toko et Katsura qui ne sont pas en reste d’aventures sentimentales tumultueuses.
Girl Power !
Pour ceux qui ont une bonne culture manga, Wataru Yohizumi est également l’auteur de Marmalade Boy. Donc attendez-vous à un sojo, très girly, avec des filles au sacré tempérament. Et avec un seul mot d’ordre amour, amour !!! Mettez-vous dans l’ambiance, retournez à vos années du lycée, et go !!
Malgré mon âge avancé, bon, pas si avancé que cela mais les années lycée, ça date quand même. Je me suis remise avec plaisir dans la relecture de ce manga. J’aime bien parfois ces récits girly, la naïveté des premiers amours, l’ambiance des lycées japonais, un jeune professeur pour qui on a un béguin.
Ne vous attendez pas à un manga hyper passionnant, travaillé, surtout quand on entre dans l’âge adulte. Le thème est intéressant mais pas assez développé, j’aime bien la philosophie que le père de Yuka lui enseigne. Devenir quelqu’un de bien en retirant toujours quelque chose de ces histoires pour créer son histoire.
En plus chaque histoire est différente, elles ne se finissent pas de la même manière et peuvent soulever d’autres questionnement, comme l’honnêteté envers les autres et envers sois. C’est pourquoi, pour de jeune adolescent, des novices en manga, et bien je vous le recommanderais. Cela fait une bonne initiation au manga et aux premiers amours d’adolescent où on alterne moment d’humour et de romance.
Où sont les filles !!
Commençons notre tour de table des jeunes lycéennes, Yuka est calme, gentille, une incorrigible romantique, parfois un peu trop naïve dans ces relations mais cela s’améliore avec ces différentes relations petit à petit. Certains pourraient qualifier son comportement de volage parfois, surtout lorsque elle se remet vite d’une de ces ruptures.
Moi je pense qu’il faut voir les choses autrement, elle est jeune, ne comprend pas toujours ces sentiments, ou n’en mesure pas l’ampleur. On voit son évolution sur trois manga dans sa relations avec les garçons, à la fois pour éviter ces erreurs précédentes et pour être sûr de ces sentiments et des leurs.
Son amie Toko, elle, est vraiment volage, elle est exubérante, impulsive, un côté enfant gâté. Elle collectionne les petits amis car elle a été blessé par un garçon qui ne l’a considère pas comme une petite amie. Je ne suis pas fan de ce personnage, mais elle est là pour apporter du relief au récit et de l’humour aussi. Mais sa petite histoire nous apprend à ne pas nous fier aux apparences, parfois des blessures sentimentales nous font adopter une conduite plus ou moins acceptable. Et peut-être trouvera-t’ elle chaussure à son pied. C’est ce qu’on apprend avec Toko.
Nous terminons avec la douce, timide et sportive Katsura. Contrairement à ces camarades, elle ne s’intéresse pas au garçon, malgré les nombreuses demandes qu’elle reçoit. Au final c’est celle qui s’en sort le mieux car elle a rencontré un garçon sans être dans la recherche, et on retrouve bien ce côté naïf et romantique avec elle.
C’est un trio assez classique, mais efficace et qui donne un peu plus de corps à l’histoire.
Dessin au trait maîtrisé mais aux décors absent
Les dessins ont un trait assuré, fin, typique des sojo avec ces grands yeux, ces garçons longilignes et tous très mignon. Mais il y a un manque de caractère, d’émotion qui m’ennuie, le trait est trop lisse et peu expressif, les scènes d’humour ne sont pas assez drôle, les scènes tristes pas assez. Mais ce n’est pas ce qui me dérange le plus c’est l’absence trop permanente de dessin en arrière-plan de représentation de l’environnement, et je trouve que ça appauvris le dessin, le style en général qui nous apparaît un peu pauvre. Par contre j’aime beaucoup les free talk de l’auteur, les petites illustrations un peu humoristiques.
Des dessins de qualités mais sans originalité, un récit so girly qui aura le mérite d’éclairer les plus jeunes sur la complexité des relations amoureuses. Pour ce manga que j’ai adoré quand j’étais ado, qui en plus ne comporte que trois tomes, je décerne un 6,5/10.
Randam Walk, Wataru Yohsizumi, édition Glénat