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  • Elline

La Logique des Ames


Amamiku Matsuri est une Yuta, une prêtresse shinto d’un genre particulier qui a pour mission de détecter les âmes mauvaises, les éloigner et rééquilibrer les âmes ou mabui des hommes, qui en perdent suite à des chocs violents.

Elle fait partie d’une brigade d’un genre particulier qui traite des enquêtes surnaturelles, difficile à résoudre et parfois extrêmement violente.

Elle et ses coéquipiers traversent le pays et sont bien décidés à résoudre ses énigmes.

Mais c’est l’occasion pour Amamiku des faire ses preuves, auprès de son commandant Higa et surtout pour elle-même, car être une Yuta n’est pas de tout repos et elle a été extrêmement bouleversé par sa dernière enquête. On ne sait pas ce qu’il s’est produit, ce qui est sûr, c’est qu’elle a perdue beaucoup à cette époque…

La logique des Ames à un premier avantage, il n’est composé que de deux tomes, ce qui est plutôt rare dans le monde des collectionneurs de manga (dont je fais partie) et qui se retrouve sous le poids des séries qu’ils suivent sans arrêt ! Mais pour ne comporter que deux tomes, il faut une histoire brève, qui ne s’étale pas trop dans le temps et surtout, ne laisse pas le lecteur sur sa faim ! Et c’est là qu’il y a un problème, on reste sur notre faim.

Des enquêtes sous fond de légendes urbaines bien sombres

Le récit ne se compose pas d’une histoire qui forme la trame principale du récit, enfin pas totalement. On s’intéresse vaguement à l’histoire d’Amamiku, son passé et ses pouvoirs particuliers, mais sincèrement ça passe vraiment à la trappe et suscite un intérêt vite étouffé car peu de choses sont développés ou approfondies. On va me dire, oui en deux tomes c’est normal. Mais sincèrement ce manga méritait plus… et l’histoire aurait pu être tellement géniale. Ce récit se divise en plusieurs enquêtes dans chacun des tomes, le scénario est toujours le même. On assiste à un crime, tous plus horrible les uns que les autres. On ne sait pas qui est le coupable, et par la suite la brigade spéciale enquête.

Ce qui est vraiment intéressant, ce sont les enquêtes choisies, elles sont toutes basées sur des légendes urbaines, comme les snuffs vidéos, les appels hantés, les villages abandonnés etc. L’auteur c’est bien documenté et raconte à chaque fois l’origine de ces mythes urbains et comment cela a inspiré l’enquête que l’on a pu lire. Cela développe surtout l’impact de ces légendes sur la société. Malheureusement, elles manques d’originalités, sont un peu plates, il n’y a pas vraiment d’enquête à proprement parlé, et tout dérive vers une ambiance flippante et dégoutante.

Des encarts d’humour entre chaque enquête apporte de la légèreté dans le récit et apaise les tensions et les scènes angoissantes que l’on peut lire.

Des choses faites qu’en surface

Le récit est rapide, les personnages sont présenté brièvement et les enquêtes sont résolus aussi vite, vu le format c’est compréhensible, mais ça nuit vraiment aux histoires qui nous sont racontés. On a toujours l’impression que les choses sont résolues trop rapidement et pas suffisamment approfondie. Pourtant la mythologie de base, les pouvoirs des Yuta, le folklore nippon est intéressant, mais à peine effleuré, tout cela reste assez nébuleux.


Mis à part Amamiku Matsuri, les autres personnages de la brigade sont assez… transparent dans le récit, n’apporte pas grand-chose et c’est dommage car même sur deux tomes ils auraient pu être un peu plus approfondie.

Le dessin est sobre, mais efficace avec un goût prononcé pour les scènes de nue, légèrement coquine. Ce qui n’est pas rare dans l’univers du manga, mais cela reste assez pudique par rapport à d'autres mangas, c'est assez rare. Ça manque un peu de style, de personnalité. Le mangaka dessine bien, mais sans y mettre une touche personnelle.

De bonnes bases, sous exploitées

Un mystère ajoute un peu de corps à l’histoire, l’homme en blanc. Un homme un peu trop présent sur certaines scènes de crime, qui serait lié à Amamiku. Une trame de fond se dessine un peu autour du personnage principal, nous devons découvrir son passé, ses pouvoirs et l’homme en blanc… Pour pouvoir comprendre qui elle est et pourquoi nous l’a voyons flancher dans certains cas.


On passe des petites enquêtes surnaturelles qui se succèdent dans le premier tome, mais dans le deuxième cela ne se confirme pas, cela évolue dans une dimension mythologique et fantastique. Et c’est là où ça devient sympa, intéressant et boum bada boum !! Lors du dernier chapitre, lors du grand final, rien ne nous est révélé sur cette bataille finale. Là où le chapitre aurait pu se conclure de manière intéressante, et bien terminé ces deux tomes. Et bien non on reste dans le flou.

J’aime le sujet traité entre les enquêtes mystérieuses et l’univers du surnaturel, avec une petite dose de folklore japonais. Les dessins bien réalisés, le personnage d’Amamiku a des côté sombres que l’on a envie d’explorer et apporte une touche d’humour qui fait du bien au récit. Mais cela ne fonctionne pas suffisamment, les enquêtes sont trop courtes, les personnages secondaires manquent de relief et on ne développe pas assez les pouvoirs d’Amamiku. Alors ça ne va être qu’un petit 4/10 pour moi.

La Logique des Ames, Koenji Masahiko et Moni Yukinatsu, 2008, Doki Doki

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