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  • Elline

C'est pas sorcier Harry! Les sorciers en ont marre!


Les sorciers ne sont plus craints et respectés comme avant... Pourquoi personne ne les prend au sérieux. Ah si, on sait pourquoi ! C'est à cause de ce satané Petit-sorcier-dont-on-ne-dit-pas-le-nom, tout le monde l'adore, la sorcellerie en est réduite à des petits tours, qui n'ont rien d'effrayant !

Ça ne va pas du tout, le monde occulte veut effrayer à nouveau, on ne peut plus continuer à les ignorer de la sorte ! C'est décidé, une grande réunion va être organisée, sous la présidence du grand Kolthar.

Un complot va donc voir le jour, pour ruiner les espoirs des Poildus de pouvoir enfin lire le huitième tome de la saga du petit sorcier bigleux de J.F.K. Bowling.

Tous les plus fins limiers Poildus vont être sur le coup pour résoudre cette affaire qui secoue le monde entier, le huitième manuscrit a été volé.

Un thriller magique, qui va vous ensorcelez et vous faire rire.

Une lecture un peu inhabituelle (j'ai l'impression de dire toujours cela :p). Je lis beaucoup de roman fantastique (cela ne change pas trop), ce qui innove, c'est la direction qu'à pris l'auteur de conter cela sur un ton humoristique. Et j'étais très sceptique au départ, je le suis toujours... Mais qu'est-ce que je me suis amusée en même temps... Hum à vous de juger, de vous faire une opinion, je suis encore entre deux réflexions et je vais sans doute lire d'autres romans du même auteur pour me faire une meilleure opinion sur son style, si particulier.

Enquête, mythologie, sorcellerie... Un cocktail étrange qui va prendre tout son sens

On débute les premières pages du récit de manière étrange, avec un passage empreint de mythologie, on découvre l’histoire de Minos, roi de Crête, dont la femme va tomber amoureuse, suite à un envoûtement de Poséidon, d’un magnifique taureau. Il y a un peu moins de 2000 ans, et de cette liaison « particulière » naît le célèbre minotaure.

Ils vont voler le septième et dernier manuscrit de JFK Bowling et semer le chaos chez les " Poildus ". Nous suivons plusieurs personnages du monde des sorciers, mais le vrai cette fois ci ! Et le monde des sorciers est en plein désarroi, les enfants s’amusent à Halloween. On n’est plus effrayé par les sorcières du Moyen-Age, plus de bûcher pour les sorcières, plus de malédiction, plus de fantôme effrayant, de vampire suceur de sang… Les Poildus n’ont plus peur de rien, et certainement pas des sorciers. Le grand conseil du monde occulte, le MESTUPUMPOS à décider de se réunir, pour régler une bonne fois pour tout ce problème, et surtout régler le cas de J.F.K. Bowling et de son petit sorcier bigleux !

Les histoires se coupent et se recoupent, sincèrement au départ, on est perdu et parfois, on ne voit pas du tout comment la création du Labyrinthe du Minotaure, ou celle du Temple de Salomon peuvent coïncider avec le vol du manuscrit de la plus célèbre romancière de Grande-Bretagne. Mais quand les éléments commencent à se préciser, les histoires se rejoignent et s’entrecoupent à la perfection, et j’adore les histoires comme ça ! En plus, il ponctue son récit avec des petits apartés en italique, soit pour faire un trait d’humour, soit pour nous rassurer sur l’orientation du récit (surtout quand certains chapitres parlent de récits mythologiques), et heureusement qu'il nous rassure, car on se demande où tout cela va nous mener.

On ne comprend pas tout de suite à quoi nous sert tous ces sauts dans le temps, qu'est-ce qui peut les relier entre eux, à l'histoire du vol d'un livre par des sorciers. Mais au fil du récit, on commence à passer, on oscille entre les scènes mythologiques et les attaques des sorciers envers les "poildus": ensorcellement, remake de l’exorcisme, métamorphose en pierre, zombification… le monde des sorciers entre en guerre et les policiers poildus, dont le célèbre inspecteur Guillaume Suittaume, sont confrontés à des phénomènes bien étranges.

Je ne vais pas présenter en détails les différents personnages, car dans cette histoire, on ne suit pas de personnages en particulier, ou on n'en a pas l'impression au début, et donc on ne peut pas s'y attacher. Une volonté de l’auteur sans doute, qui me déstabilise pas mal, j’aime bien suivre un personnage, même si l'inspecteur Suittaume se détache du l'autre. L’auteur nous amène plus à suivre une multitude de petites histoires.

Mais attendez-vous à des choses particulièrement originale, comme par exemple les personnages qui ont tous des noms, qui… comment dire… ne manque pas d’originalité ! Je vais vous en donnez quelques exemples : Harry Poulopos, Comenvetu, Bombo Lundi...

Maîtrise de l'humour et de la langue de Molière, d'une grande virtuosité

La force de Gordon Zola réside avant tout dans son humour, la maîtrise de l’humour: bien écrit, incisif, avec un vocabulaire élaboré et imagé.

Car attention, un bon écrivain peut virer au vulgaire, mais il faut être un bon poète et homme de lettres pour manier l'humour sans virer dans le vulgaire. Par contre, je le recommande à partir de 14-15 ans, surtout dans les débuts, car certains jeux de mots et références sont difficiles à comprendre, si on n’a pas l’âge, ou si l’on n’est pas un public averti. Que ce soit pour les références mythologiques, dans la forme de langage que ce soit l’humour noir ou les quelques grossièretés présentes.

Sa maîtrise de la langue de Molière est fait avec une telle dextérité que son humour grinçant, décapant en devient extrêmement amusant. En bref, une pépite d’humour à lire. Parfois, je me crois au théâtre, dans un vaudeville, avec des vannes incessantes, de l’action, des personnages qui défilent, un humour extrêmement maîtrisé, avec des jeux de mots presque digne d’un phrasé de Raymond Devos (non, je ne suis pas vieille, j’ai juste fait 10 ans de théâtre, ET BIM !).

On se demande s’il se prend au sérieux, et si quelque chose est pris au sérieux dans ce roman, cette ambiance entre la légèreté et l’humour insolent m’a totalement conquise ! On se balade dans le récit entre avertissements humoristique, jeu de mots, humour mordant parfois limite humour noir, où jusqu’à une certaine familiarité.

Attention néanmoins, parfois la dose d'humour est vraiment trop présente, et je dirais même parfois pesante. On a envie de se mettre dans l'action, dans l'histoire, et les jeux de mots m'ont énormément bloqué et un peu ''refroidi'' dans ma lecture. Cet abus d’humour, rend le récit un peu trop confus et cela nous empêche de nous attacher aux personnages, de cerner un élément central dans l'histoire. Heureusement, en avançant dans le récit (il faut lire la moitié du roman), l’humour incessant devient moins pesant et donne place à une sombre enquête policière, des courses poursuites, des meurtres, des enlèvements ! Bref le suspens et l’action s’intensifient !

Alors dans ce roman si vous avez envie de lire un bon auteur, avec du talent, et un maniement du mot frôlant la perfection. Vous êtes bien tombé, lisez ce livre ! J’ai toujours trouvé que quand on est écrivain, parlé de douleur, de mal être c’est « facile », dans le sens où l’émotion passe facilement car les mots utilisés sont puissants et nous parlent.

Résultats..... 7/10 un récit prometteur, j'ai hâte de lire d'autres aventures de l'inspecteur Suittaume, pour pouvoir m'attacher un peu plus au personnage.

C'est pas Sorcier Harry, Les sorciers en ont marre, Gordon Zola, édition du Léopard Masqué, 2008

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