top of page
  • Ebi

Les Contes dit deux fois


Alexandre Dumas nous raconte dans une préface, un de ces voyages en 1838, pour retrouver un de ces vieux amis, un certain Gérard de Nerval, un écrivain et un poète français, mais surtout un grand connaisseur de contes.

De repos dans une maison amie, les enfants de leurs hôtes les sollicitent pour avoir des histoires à écouter le soir. Les contes qui vont suivent, ne sont pas la création de Dumas, ou de Gérard de Nerval.

A. Dumas réécrit, sans les dénaturer, ces contes germaniques, d’où le titre de ce recueil « Les contes dits deux fois ».

Nous allons découvrir la belle et tragique histoire d’amour d’un Soldat de plomb et d’une danseuse de papier. L’histoire du Brave petit tailleur qui devint roi. Mais aussi de la Reine des neiges ou de la Chèvre et des trois frères, Nicolas le philosophe, etc.

Vous allez découvrir ici qu'une partie des contes germaniques retravaillé par Dumas, ils ont été publiés de différentes manières, en un ou plusieurs tomes. Avec Dumas, cependant, ne vous attendez pas à une simple traduction ou transcription d'un conte. Il a su avec modestie réinterpréter et s'approprier les récits, y incorporer un peu de "Dumas" dedans.

Comme des enfants au coin du feu,

Dans les débuts du recueil, on nous parle comme à des enfants, de manière tendre, affectueuse, légèrement moralisante, mais pas trop, car ce sont de "charmante histoire" qui vont nous être contées. Cette impression de franc-parler, des manières directes, nous amène dans l’époque ludique et douce de l’enfance, on se sent un côté très paternel et protecteur malgré la dureté de certains récits. J’aime bien comment A. Dumas décrit les réactions excessives, amusantes des enfants qui veulent à tout prix avoir de nouvelles histoires.

Au fil des récits, certains contes se ressemblent, l'histoire de Dumas se recoupe avec d'autres versions que l'on est pu lire, voir les versions originales. Mais on se rend compte à la lecture que le style de Dumas est présent. Les descriptions simples et légères dans les contes, ressemblent presque à une conversation. Avec Dumas, on a souvent l'impression d'écouter, d'être acteur de l'histoire et pas seulement spectateur.

Cependant au fil des récits, la présence des enfants, ou du conteur se fait oublier. Au départ, on suit les contes comme des enfants, le conteur lorsqu’il est fatigué suspens son récit et nous laisse haletant, en pleine attente de la suite de l’histoire. Mais plus on avance dans la découverte des contes et plus cette façon de raconter les histoires s’efface. Je trouve cela dommage, ça donnait un aspect réaliste au récit, une tournure vraiment particulière.

Histoire avant de dormir, oui mais un peu d'éducation aussi

Ce n’est pas parce qu’on est en présence de contes pour enfants que le vocabulaire est accessible ou les histoires très heureuses. Toutes ces histoires ne se finissent pas forcément extrêmement bien, mais la finalité de l’histoire a bien plus d’importance.

Les aventures, bien qu'elles aient des thématiques difficiles, il y a un côté très doux (Reine de Neige) drôle (Petit Jean et Gros Jean) ou fortement moralisateur voir moqueuse (Nicolas le Philosophe).

Des histoires brèves, souvent centrer autour d'une quête, de long voyage qui n'ont pas été voulu par nos héros, qui n'en sont pas vraiment. Mais ils vont le devenir, ils vont faire leur preuve et montrer leur bravoure, leur foi, leur courage. Le faible se montre plus fort que le fort.

La moral, c’est vraiment ce qui est au cœur de toutes ces histoires, à chaque fois, quel que soit le dénouement, on doit apprendre quelque chose de cette histoire pour grandir et c’est un côté que j’apprécie dans ces anciens contes. A la fois ils peuvent aborder des thématiques difficiles (mort, meurtre, combat, avarice, vol, mensonge) et en même temps avec simplicité qui permet aux enfants de comprendre les situations sans les dramatiser et en retirer un enseignement. Les actes vertueux, sont mis en avant aux détriments de sentiments tel que l’égoïsme, la méchanceté, l'oisiveté, l'avarice, qui ne font récolter que de mauvaises choses.

Après la difficulté, de nos jours, réside dans le fait que l’on ne voit pas les choses de la même manière, et que nos sociétés ont évolué. Les enfants de l’époque étaient confrontées à des choses, avaient une vision de la vie que non pas les enfants de nos jours, d’où un certain décalage. On peut penser que les récits sont durs dans les thématiques, moi, je pense qu’il faut juste adapter ou bien expliquer les choses.

Petites Aventures, grandes leçons de morale

J’ai fait le choix de ne vous parler que de certains contes en particulier, premièrement, car si je vous parle de tous ces contes vous n’aurez plus assez d’énergie pour venir à bout de cet article. Mais également pour vous donner envie de découvrir vous également ces vieux contes oubliés ou déformés par le temps.

Au final, c’est surtout sur ce dernier point que je veux attirer votre attention. Nous connaissons tout le récit de la « Petite Sirène », « Blanche Neige » ou la « Reine des Neiges » (qui ne connaît pas sois dit en passant). Mais connaissons-nous réellement ces histoires, ces contes ? Venez avec moi retournons en enfance, c’est si plaisant n’est-ce pas !

L’histoire du Vaillant petit tailleur est assez connût, tout comme l’histoire de la Petite Sirène ou de Blanche Neige et surtout de la Reine des Neiges. Je vous invite fortement à lire ces trois récits. A la fois parce que Dumas a bien respecter les récits orignaux en les enrichissant de son style. Mais également, car cela nous permet de connaître la véritable histoire des contes revisitée de si nombreuses fois par les écuries Disney, et parce que l’on replonge en enfance. Voici mon ressentit pour ces trois classiques.

Blanche de Neige, vu, revu et re-revu. Sincèrement, il y a peu de différence entre le conte et l’histoire revisité de nos jours, peu de surprise, mais une découverte sympathique.

La Petite Sirène, par contre si au départ la trame de l’histoire est très similaire à ce que l’on connaît, une fois qu’elle a ses jambes cela devient compliqué. C’est triste, mélancolique, en même temps la Petite Sirène est tellement gentille, avec un cœur pur et plein d’espoir. La fin est surprenante, et là, l’histoire est complètement différente de ce que l’on a connu.

La Reine des Neiges, … Alors là rien à voir avec le dessin animé, déjà la reine on la voit que très peu dans le récit et elle n’a pas une importance majeure. Alors oubliez le bonhomme de neige qui chante, les deux supers sœurs… non non. C’est l’histoire de deux jeunes enfants qui passent leur journée à jouer ensemble et s’observer de leur fenêtre qui va vivre un sacré périple qui va les faire aller jusqu’au royaume de la reine des neiges. L'histoire originelle est même vraiment belle pleine d'abnégation et de romantisme.

Bon pour la note, je suis partagée, ce n'est pas la grande éclate littéraire, et en même temps ça a été un véritable plaisir de découvrir certains contes, dans redécouvrir d'autres. Bon et puis j'aimais bien la démarche de Dumas de nous intégrer dans l'histoire, nous rendre acteur, bonne idée mais pas assez développée... Alors se sera 6/10.

Alexandre Dumas, d'après des récits collecté lors de son voyage avec Gerard de Nerval, inspiré des récits d'Andersen et de Grimm, publié entre 1838 et 1860

46 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Vous avez deux fenêtres de commentaires une, ci dessus, liée à la nouvelle modification du blog.

​

La seconde est une ancienne application, sur laquelle vous avez déjà écrit d'anciens commentaires.

​

Merci de privilégier le nouveau mode de commentaire, bonne lecture

bottom of page