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  • Elline

Le Feu de la Sorc'ière, Les Bannits et les Proscrits


Alors que les armées du Gul’gotha réduisent en cendre les contrées de l’Alaséa, et que le Chi, la puissance magique les a abandonné, les quelques résistants restant se regroupent dans une auberge pour livrer une dernière bataille contre les armées du Seigneur Noir.

Les membres de la fraternité, des mages, n’ont presque plus de pouvoir. Tous perdent leur rose un par un. Mais une prophétie dit que par cette nuit sanglante, un journal doit être forgé par trois mages et un guerrier, pour permettre à la sor’cière de la pierre et de l’esprit de renaître et de sauver ou détruire le monde.

Elle pourra alors arborer une main rouge, le symbole d’un pouvoir ancien, normalement réservé aux hommes. Dans le sang, et les larmes, le grimoire fût forgé, mais à quel prix…

500 ans plus tard, Elena et son frère Joach sont afféré à ramasser les pommes du verger familiale quand Elena est pris d’un malaise.

Rien d’inquiétant, cela arrive à beaucoup de jeune fille de 13 ans, ce qui est plus étrange en revanche, c’est d’avoir sa main droite qui est devenue rouge sang.

C’est une de mes sagas préférées, du haut niveau, digne de figurer auprès des plus grands !! Alors préparez-vous, car de toute façon vous irez l’acheter.

Un style incroyable, un récit surprenant, suspens et action sont au rendez-vous

On a tout de suite un style agréable à lire, fluide, de qualité, avec beaucoup d’action et des descriptions détaillées pour s’imprégner de l’imaginaire et elles ne sont pas pesante à la lecture. Des termes de magie, de lieux, bref des éléments inhérents au récit nous sont livrés, on ne comprend pas tout, mais on se rend vite compte des enjeux et on s'imprègne vite de l'histoire. De l’action, des personnages attachants, beaucoup d’émotions, des moments très choquant parfois, un rythme impressionnant qui s’accélère au fil des pages jusqu’à la scène finale.

Une chose que j’adore dans ce récit c’est sa construction qui fait que l’on suit plusieurs personnages et/ ou groupe de personnages. Cela permet également de relier les histoires de chaque personnage entre elles pour créer la grosse histoire. Bref moi j’ai adoré ce mode de narration. Il a cette façon de raconter plusieurs histoires, pour après n’en faire qu’une seule ; On a des éléments d’un côté, des révélations de l’autre, des certitudes sur certains faits, et quand tout est dévoilé, c’est la surprise et ça apporte de sacré rebondissement dans le récit.

L'action est quasiment omniprésente, on n’a pas le temps de s’ennuyer. J’agrippais mon livre pendant toute ma lecture, l’auteur fait des teasing de fou. Vous n’allez pas être en reste magie, aventure, morts mystérieuses, tortures, créatures infernales,

On passe d’une ambiance agréable, bucolique, à une ambiance mystérieuse, terrifiante, angoissante. On suit de chapitre en chapitre différents petits groupes de personnages qui n'ont a priori rien en commun, mais qui vont avoir des destinées incroyablement liées, la trame du récit est un peu complexe. Pour l’instant tout cela vous paraît décousu, mais ne décrochez pas, tout cela a beaucoup de sens et s’imbrique impeccablement dans l’histoire. Le fin est génial, pleins de choses restent en suspens, on à envie d’une seule chose, lire les quatre tomes suivant.

Un univers riche, créatif, original

Ce récit fantastique commence de façon originale avec une mise en garde. On nous informe que l’histoire que l’on va découvrir est issus d’un texte très ancien. Mais on nous prévient en même temps dès le départ que ces écrits sont faux. Tout de suite notre curiosité est piquée au vif, l’histoire est fausse, mais pourquoi est-elle interdite ? Pourquoi si peu de personnes connaissent ces écrits ? Qu’est ce qui est vrai dans le récit que l’on va lire ?

Mis à part sa construction, ce récit trouve son originalité dans les lieux, les personnages, et ses monstres. L’auteur a fait preuve d’une sacrée dose d’originalité et de créativité. Commençons par les personnages, déjà nous avons des races humanoïdes inédites : les Si’lura et les Niphaïs. Les premiers sont des métamorphes, reconnaissables à leurs pupilles fendues, ils peuvent communiquer avec un simple contact visuel. Les secondes ont les yeux violets et sont l’équivalent pour nous des nymphes. Les créatures, quant à elles, sont véritablement effrayantes et tellement dégoutantes parfois qu’on a du mal à les imaginer, mais au moins c’est du jamais vu. Par contre les scènes avec les monstres sont particulièrement violentes et dégoutantes ! L’auteur a vraiment créé tous un univers, on sort des sentiers battus et des clichés du genre.

La magie est également bien pensée et offre une expérience nouvelle (surtout quand on lit beaucoup de fantaisy). Il y a trois sortes de magie dans ce récit, la magie noire, classique mais dont l’utilisation est l’une des plus abominables que j’ai pu avoir l’occasion de lire : de la torture, des mutilations, des rites macabres. Le Chi, l’équivalent de notre magie blanche, dont les détenteurs se reconnaissent à leur main rouge sang. Généralement les mages utilisent des gouttes de leur sang et une dague dans leur rituel magique. Et pour finir la magie élémentale. C’est une magie raciale et/ou héréditaire, qui peut prendre de nombreuses formes. Certains peuvent se durcir comme de la pierre ou percevoir des souvenirs d’autre entrer en contact avec les végétaux ou encore être les maîtres du vent et de la foudre.

Un florilège de personnages aux histoires bien différentes, mais avec une destinée en commun

Ce livre comporte un florilège de personnage certains plus attachant que d’autres, mon préféré c’est Tolchuk, un ogre. Mais comme il y a 5 tomes, je pourrais prendre le temps de vous parler des personnages petit à petit suivant l’importance qu’ils vont avoir dans le récit.

Il y a une dualité intéressante dans les personnalités, que l’on retrouve chez certains personnages. Elena n’a même pas le temps d’être à mi-chemin entre l’enfant et la femme, qu’elle doit concilier sa nature douce, rêveuse, solitaire avec sa nature de sorcière avide de pouvoir et de sang. Er’ril l’ermite, quant à lui, est partagé entre le guerrier qu’il était et l’ermite qu’il est devenu.

D’autres vont nous étonner, comme l’ogre Tol’chuk, qui est loin de l’image que l’on se fait d’un ogre, et m’a impressionné par son intelligence, son calme et sa sagesse. C’est sans doute mon personnage préféré, en plus c’est la première fois que l’on parle de la « culture » ogre dans un récit, et que l’un deux est un personnage aussi important que les autres.

Elena quant à elle est surprenante, pleine de courage malgré les dures épreuves qu’elle traverse. Elle a comme une sorte d’intelligence qui lui permet de comprendre l’importance qu’elle a, quel est son rôle. Même si elle ne sait pas tout, sa clairvoyance lui montre qui elle est et le chemin qu’elle doit suivre, elle n’hésite pas longtemps. C’est une héroïne plutôt calme, réfléchie pour une jeune fille de treize ans, elle a un petit côté émotif à laquelle on s’attache vite.

Un univers riche, innovant, original, une histoire complexe qui va vous couper le souffle et vous maintenir en éveil jusqu’à la dernière page… Je dirais même plus, un incontournable de la littérature fantaisie, du haut niveau ! un magnifique 10/10 pour ce premier tome !

Le Feu de la Sorc’ière, Les Bannits et les Proscrits, tome 1, James Clemens, édition Milady, 2008

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