Notre bande de héro s’est formée après une nuit tragique et sanglante.
Elena, Er’ril, Kral le montagnard, Nee’lahnn la niphaï, Tol’chuk l’ogre, Mogweed et Fardale les Si’lura et Méric l’el’phe le savent tous, ils doivent traverser le pays pour se rendre dans la cité magique perdue de Val’loa.
Là-bas ils pourront trouver le journal sanglant qui permettra à Elena d’accomplir sa destinée, vaincre le Gul’gotha.
Mais Elena ne perd pas espoir, elle espère également qu’elle pourra retrouver son frère…
Cependant, le Seigneur Noir rôde, il voit tout, la traversé du pays ne va pas se faire sans dommage. Car les malegardes –des êtres corrompus par la magie noir et qui sont également ses meilleurs lieutenants - sont sur le coup.
Pendant ce temps, Joach, le frère d’Elena est prisonnier de son esprit dû à un sort noir que lui a jeté Greshym.
C'est un vrai plaisir de retrouver tous les compagnons d’Elena et de les retrouver dans de super aventures.
L’histoire est de plus en plus prenante, les drames, les combats, les pertes, Elena a été bien malmené et doit appréhender tous ces bouleversements dans son existence, et en premier lieu comprendre son pouvoir. Mais elle n’est pas la seule ayant une destinée à affronter.
Comme dans le premier tome, nous commençons ce deuxième acte avant cette traditionnelle mise en garde contre les parchemins de Kelvish qui vous pervertissent l’esprit et ne disent que des mensonges. Nous rencontrons un narrateur qui a voulu clamer la vérité, et qui va être tué, comme 200 autres personnes, pour avoir divulgué l’histoire des parchemins…
Un récit maîtrisé, un univers remarquable, de l’action du début à la fin
Nous entrons dans l’histoire dans une ambiance douce, agréable, chaleureuse même. Presque 6 mois se sont écoulés depuis les derniers événements. Elena apprend doucement à maîtriser sa magie, tous nos héros se sont remis de leur blessure et sont sur le départ. Ils vont se faire passer pour un cirque itinérant, Elena aux cheveux coupés à la garçonne et les mains gantés. C’est en étant aux yeux de tous qu’ils espèrent se faire le moins remarqué. Mais rapidement le danger rôde, une malegarde du nom de Vii’rani, les attends, bien caché dans les bois. Et comme la dernière fois on est attrapé par l’histoire, en quelques pages l’ambiance se modifie complètement. On a peur, on s’interroge, on exulte, on est effrayé.
La plume de l’auteur est toujours aussi agréable, le livre se lit incroyablement vite, les lieux, les personnages, tout ce récit est captivant. L’action est au rendez-vous, on est pris de plus en plus dans une traque infernale, l’auteur nous tient constamment en haleine avec son imagination débordante !!
Ce tome, est l’occasion d’en découvrir plus sur les peuples, les élémentaux, les lieutenants du Seigneur Noir, mais également sur une pierre étrange, l’ébène. Un minerai découvert il y a bien longtemps par les nains et sans doute à l’origine de l’étrange magie du Seigneur du Gul’gotha. Diverses prophéties ou révélations font leur apparition, certains personnages secondaires se révèlent être de plus en plus pivot dans le récit.
La noirceur s’installe encore plus
L’ambiance oppressante et terrifiante se poursuit dans ce tome. A la fois dans la découverte des territoires et des peuples. On fait la découverte du territoire du marais. Un lieu terrifiant, ou les monstres croupissent aux quatre coins du marais, ou l’ambiance est absolument étouffante et dangereuse.
Premièrement les malegardes, on en rencontre quelque uns, ce sont des êtres corrompus, torturés, avide de sang et de plaire à leur seigneur. Ils ne sont plus maîtres de leur corps, de leur instinct et de leur esprit. La particularité du malegarde c’est qu’ils peuvent se transformer en créature de la nuit, incroyablement dégoutante et monstrueuse. Sincèrement, vous avez froid dans le dos quand ils apparaissent dans le récit. Puis, nous retrouvons l’ambiance stressante et oppressante lorsqu’Elena est poursuivie par un monstre bien étrange. On est en pleins stress au fil des pages, tandis que le monstre se rapproche d’Elena et de ses compagnons.
En même temps, en parallèle au récit, nous retrouvons Joach sain et sauf. Mais qui n’a malheureusement pas la maîtrise de son corps et doit obéir aux ordres du mage noir. Etrange coïncidence, il est emprisonné à Val’loa, ou doit se rendre Elena. On a l’occasion dans cette partie de découvrir un peu plus le frère d’Elena, qui va devenir de plus en plus intéressant et important, tout comme ça sœur il aura sa propre quête à mener.
Les personnages évoluent, des nouveaux venus arrivent
Dans ce tome cela devient claire comme de l’eau de roche, Mogweed est très égoïste, ses actions sont de plus en plus mauvaises et impactent le groupe (sans qu’ils ne s’en rendent compte). On préfère de loin son frère, même si il est difficile de voir réellement qui il est, comme il communique très peu.
Méric est toujours en retrait, parfois il a un côté bougon, mais il va se révéler dans ce roman. Il va faire preuve de beaucoup de gentillesse et d’une sincère affection envers le groupe qu’il suit. Mais également de beaucoup de loyauté et de ténacité. Il perd ce côté hautain qu’on lui a connût dans le premier roman.
On rencontre un tout nouveau personnage dans cette histoire, il s’agit de Mycelle une amie de tante Fila, pour qui Elena a beaucoup d’affection. La découverte de cette grande guerrière blonde va bouleverser pas mal de chose dans leur traversée de l’Alaséa et nous réserve une révélation surprenante ! (Je me répète, mais Tol’chuck est toujours mon préféré !!)
D’autres personnages secondaires vont faire leur apparition comme Sywen (une mer’aï), Kast (un dre’endi) un marin, et les malegardes. Sywen me fait un peu penser à la petite sirène avec son côté intrépide, qui veut absolument découvrir le monde terrestre malgré les interdictions de son peuple. On découvre encore pleins de nouvelles choses sur l’Alaséa et ses peuples, notamment les mer’aï, un peuple aquatique qui se promène à dos de dragon dans les océans (se sont comme des familiers pour eux). Selon les dires, cela fait 500 ans que l’on n’a pas vu le peuple aquatique ou un dragon. On rencontre également la sor’cière des marais, une élémentale très puissante qui va attirer Elena jusque dans ses filets.
L’auteur sait jouer avec nos émotions et nous plonge dans son univers si particulier…Et vous verrez, sans vous en rendre compte, vous aurez déjà fini ce livre. Je vous recommande cette saga encore une fois, mais n’allez pas trop vite pour tous lire, il faut essayer de savourer tout ça. Un bon 10/10 me paraît approprié.
Les Foudres de la Sor’cière, Les Bannis et les Proscrits, tome 2, James Clemens, 2009, édition Milady/ Bragelonne