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  • Elline

Le Sang du Renard


Ce jeune renard à l’habitude de cette forêt, il est en quête de nourriture pour sa famille et le vieil homme dans la grande maison à toujours quelques restes à lui offrir.

Mais quelque chose ne tourne pas rond ce soir, quelque chose est différent. Cet homme dans la forêt, ce n’est pas le vieil homme, il se retourne, fuît, mais sa pâte se retrouve brusquement coincé…

Le vieil homme regarde le paysage qui l’entoure de sa terrasse, en fumant sa pipe, un bruit sourd le fait se retourner.

Face à lui se trouve un renard agonisant au museau broyé. Qui est l’auteur de ces affreuses plaisanteries ? Qui tourmente ainsi son foyer ?

Le résumé m’a donné envie dès le début, ça nous laisse la promesse d’une belle histoire policière, bien tortueuse et sanglante. Ragot de village, jalousie, intrigue à l’anglaise !! J’ai hâte !

Atmosphère mystérieuse sur fond de campagne anglaise

Le style est riche et prenant. L’atmosphère est mystérieuse dès le départ. On sait d’emblée qu’il se passe quelque chose d’anormal. Le récit se découpe de différente façon, on suit plusieurs histoires, plusieurs personnages. Une jeune militaire et ses parents, un vieil homme veuf, un notaire qui cherche des réponses, des gens du voyage, des villageois réfractaires à l’invasion de touriste dans leurs contrées. Elle ponctue l’histoire avec des extraits d’articles de journaux et nous donne une autre opinion sur l’histoire en cours, ça anime le récit je trouve. Elle adapte parfaitement son récit et ces dialogues aux personnages et aux différentes situations.

En débutant ce roman et en lisant le résumé (qui n’est pas celui que je vous ais retranscrit ci dessus), je me m’attendais pas du tout à l’histoire que j’ai lu. Je ne m’attendais pas à une histoire multi visage où l’on suit plusieurs personnes/ plusieurs histoires. C’est la première fois que je lis un roman policier avec ce style de narration. La narration omnisciente est bien utile pour le mode de narration choisi et nous permet une meilleure immersion dans l’histoire. Cela a malheureusement pour effet de nous perdre un peu dans notre lecture, d’avoir du mal à s’imprégner des personnages.

Les allusions au renard sont régulières dans ce récit. Il y a le débat des paysans et défenseurs de la nature sur la chasse au renard, les renards vivant dans les bois près du vieil homme, un renard qui dévore les poubelles, la famille Joly-Renard et enfin un homme du nom de Renard.

« Le lion, l’âne et le renard »

Nous débutons cette histoire avec une fable d’Esope « Le lion, l’âne et le renard » qui nous met bien en condition pour appréhender toutes les facettes du renard, car beaucoup d’éléments de l’histoire vont tourner autour de lui. Puis nous rencontrons notre premier personnage « Ptit Loup », dont la mère semble mal en point autant physiquement que mentalement.

Nous enchaînons les petites histoires de chaque personnage, sans que l’on y trouve un réel sens. Mais dès que la mort arrive, et que tout le monde doute et place la culpabilité sur la tête du colonel Joly-Renard tous les éléments s’enchaînent rapidement, l’étau se resserre et l’intrigue se corse.

Il y a différents thèmes qui sont exploités dans ce récit et pas des plus faciles. La maltraitance est le thème le plus difficile qui est traité dans ce récit, et est assez choquant, que ce soit sur les animaux ou les enfants. Les problématiques de la vie en communauté sont explorées, avec la question des gens du voyage, qui ont une vie que certains trouveront discutables, et qui est une grande source de discorde dans ce petit village anglais. N’oublions pas la chasse, pour ou contre ?? Je ne m’attendais pas à des thèmes aussi travaillé pour une enquête policière. Je suis plutôt contente que ce récit soit aussi complet et vous verrez comment tout cela s’imbrique dans l’intrigue policière de façon tellement géniale !!

L’histoire de la famille Joly-Renard est teinté d’épisode sombre, ça me rappel beaucoup de roman d’Agatha Christie avec ces histoires et des affaires de famille ou tout le monde se détruit mutuellement. Des secrets très sombres vont être révélés. On a l’impression d’avoir tous les éléments, sans que l’on puisse au final en voir ou savoir plus sur cette énigme.

Seul bémol, le roman est un peu long, et le rythme du récit se trouve être un peu en dent de scie toutes les 100 pages environs. Mais l’auteur se rattrape à chaque fois avec de nouvelles révélations.

Des personnages aux histoires difficiles et touchantes

Pour finir, passons à nos personnages, je vais vous en présenter quelques-uns qui ont été les plus marquant de l’histoire.

Il y a le personnage de Renard, qui vit dans un mobilhome, c’est un homme violent, étrange, difficile à cerner. Il est terriblement mauvais, on sent que c’est un homme malsain. Il prend plaisir à martyriser et violenter son entourage, surtout Ptit Loup et sa mère. Dès le départ nous sommes aussi terrifié que Ptit Loup par cet homme.

On est en angoisse permanente pour ce jeune garçon, qui doit faire face à ce monstre et maîtriser tout ce qu’il dit pour ne pas se faire frapper. Il affronte des épreuves bien douloureuses et terriblement choquantes, il est très intelligent et nous attendrit beaucoup. Son regard face aux épreuves qu’il a vécu est saisissant et difficile à lire.

Nous rencontrons également la jeune Nancy Smith, autoritaire, réfléchie, avec un fort tempérament, elle n’est pas facilement impressionnable, et ne se laisse pas dicter sa conduite. Et n’aime pas les manières intrusives de ce notaire qui tient absolument à lui donner des informations sur sa famille et ses origines. J’aime son tempérament, son courage, elle est tellement mon opposé, mais j’apprécie ce genre de personnage.

Attendez-vous à une histoire policière bien particulière, bien différente de ce que vous avez pu voir dans mes précédentes chroniques. Il n’y a pas d’enquête a proprement parlé, mais plus une ambiance pesante, difficile, ponctué de mystère à résoudre et de secret de famille à déterrer, pour cette saga qui a traîner pendant des années dans ma bibliothèque je mets un 8/10.

Le Sang du Renard, Minette Walters, 2004, édition Robert Laffont, Pocket

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