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Elline

Les chercheurs d'Or


La jeune Zoé vit ses premiers émois. A l’âge de la poupée, des petites voitures ou encore de la pâte à modeler, elle n’a qu’une seule idée en tête, plaire à Mathis. Mais à cet âge, qu’est-ce que cela veut dire plaire, être amoureux. Comment doit-on être, comment se comporter ?

Mathis à terminer ses études, il va rentrer dans la vie active, mais ce qui le préoccupe, ce sont ces échecs amoureux. De belles histoires, mais qui n’ont laissé que des ombres et des regrets sur sa vie. Et s’il pouvait changer, tout changer, est ce qu’il trouvera la solution à ces tourments ?

Alix est décidé, Capucine lui plaît, il est bien décidé à faire en sorte que cette fille s’intéresse à lui. Mais surtout il ne veut pas se tromper, il ne veut pas tout louper, il veut sa belle histoire.

Louise à le cœur en miette, son amour est parti pour le Québec. Son amour a choisi quelqu’un d’autre plutôt qu’elle. Pourquoi ? Pourquoi arrêter cette passion qui les unissait, cette symbiose ? Quels choix faisons-nous par amour ?

A travers ces quatre récits, nous allons voir ce qui lie ces personnages entre eux et où leur quête amoureuse va les conduire.

Vous le savez, je ne suis pas une fan de romance, ce genre de récit ne m’intéresse pas forcément et je préfère en lire assez rarement pour éviter d’être déçu à de trop nombreuses reprises, ou lassées. Mais là, je le fais également pour un compagnon d’études, dont je connaissais bien le potentiel à l’époque et qui je le trouve, a mis beaucoup de lui dans cette histoire.

N’hésitez pas à me contacter si cette chronique vous séduit et vous donne envie de lire son roman, je vous enverrais son adresse mail et de quoi le contacter.

Un style complexe, prometteur, qui se cherche encore

Toutes les histoires sont écrites à la 3 ème personne avec un certain retrait, pas d’incursion de l’auteur dans le récit. Et ça, c’est appréciable, attention cependant à ne pas mettre trop de distance et nous faire sortir du récit, ce qui a pu arriver quelques fois. On lit des récits de vie, des histoires, des sentiments, et comme c’est écrit sous la forme de courtes histoires. L’auteur ne décrit pas une ambiance pour l’histoire, une atmosphère, des lieux en particulier, ce qui convient au format et aux histoires, mais qui me désole un peu, car j’y attache de l’importance.

L’auteur se cherche, manie les genres : quatre nouvelles, quatre styles. Dans un premier temps, un récit composé principalement de dialogues, quelques descriptions du quotidien, avec un côté presque théâtral parfois. La deuxième nouvelle est assez déconcertante, l’auteur nous invite à remonter le temps et donne une chance unique à Mathis de revivre deux histoires d’amour qu’il regrette particulièrement. C’est l’histoire que j’ai préférée.

Par la suite, nous suivons l’histoire d’Alix, un ami de Mathis et de Capucine, nouvelle originalité le début de leur histoire nous est raconté via leur échange de textos qu’ils s’envoient. Pour le coup, j’ai trouvé la narration originale, mais rapidement la façon de discuter des deux personnages n’allaient pas, un manque de profondeur, de corps, trop de similarité dans la façon de s'exprimer, au point que l’on ne sait pas qui des deux discutent. Qu’ils aient des idées en commun, pourquoi pas, mais la façon de s’exprimer brouille tout, cela manque de spontanéité.

Et enfin dernière nouvelle, la plus courte, est un récit épistolaire sur la correspondance de deux femmes Louise, et Zoé, qui a bien grandit. C’est la nouvelle la plus sombre, la plus difficile à lire, car on sent la tristesse de la séparation dans leur dialogue. Attention, là aussi, quand les personnages écrivent, il faut plus de passion, de spontanéité et moins de philosophie !

Mélange original et déconcertant en même temps, on ne s’attend pas à cela en première lecture. Pour certaines histoires, cela nous paraît évident et cohérent, pour d’autres, c’est moins évident. Le style reste vif, impulsif, soigné, parfois trop travaillé, mais l’humour de l’auteur est bien là et je le reconnais bien !

Des personnages qui nous inspirent, mais ne sont pas forcément inspiré

La petite Zoé est vive, joyeuse et c’est assez drôle de la voir insisté autant auprès de sa maman pour tout savoir sur l’amour le vrai, et surtout comment séduire le jeune Mathis. En grandissant, on retrouve encore cette fraîcheur, cette spontanéité, malgré les circonstances.

Mathis, nous le retrouvons plusieurs années plus tard, profondément déçu par la vie. Il a la chance de revivre des moments marquants de sa vie, les premiers émois, les 1 ères expériences, toutes ces premières fois qui nous font rêver quelques instants. Mais il a en même temps un côté particulièrement sombre, défaitiste et cette expérience va profondément changer sa vision de la vie.

Même si à certains moments, il m’a été difficile de cerner la personnalité d’Alix, j’ai trouvé qu’il avait un côté assez sympathique et moins torturé que Mathis. Très entreprenant, drôle et persévérant.

Le récit est sans doute inspiré en partie des expériences de l’auteur, des proches, ça se sent. Par contre ce qui ressort beaucoup trop au travers d’un grand nombre de personnages c’est un seul esprit contestataire, intelligent, avec des goûts, des idées qui ressortent sur un trop grand nombre de personnages (non je ne dirais pas qui c’est !). Ils auraient été intéressants de plus affiner les personnalités de chacun, pour des nouvelles plus construites et surtout pour de meilleurs dialogues.

Discuter et comprendre l’amour on se rend compte qu’à 6 ans, 20 ans, 25 ans voir même une bonne trentaine, on a toujours d’énorme difficulté à tout comprendre, entrevoir. Chacun sa vérité, sa réalité, son amour, mais surtout chaque expérience nous construit et c’est peut-être la seule leçon à retenir sur chacune de ces nouvelles. On apprend beaucoup de choses, un récit ponctué de belles leçons. J’ai aimé certaines nouvelles plus que d’autres. Il y en a encore qui manquent de de corps, le style n’est pas toujours parfaitement cohérent et certains personnages ne sont pas suffisamment travaillé, mais j’ai passé un bon moment, un 6,5/10.

Les chercheurs d’Or, Boris Gaboriau, 2018, autoédition

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