Depuis des années, l’Algalesïa, est gouverné par Galbatorix, un dictateur, un magicien très puissant.
Mais dans les montagnes de la Crête, au nord du pays, Eragon n’est pas impacté par les décisions du dictateur.
Les journées passent au rythme de la ferme et des saisons, parfois aussi de la chasse.
Mais une de ces parties de chasse, au cours de laquelle il devait faire des provisions pour l’hiver, tourne étrangement. Un bruit sourd et une lumière l’intrigue et l’amène à découvrir un objet étrange, une pierre d’un bleu, une couleur si belle et pure.
Après tout cela vaudra bien plusieurs pièces de viande, son oncle Garrow et son cousin Roran seront bien content.
Et si l’arrivé de cette mystérieuse pierre n’étais pas de bonne augure ?
La tranquillité de Carvahall va en être sérieusement menacée, et Eragon va devoir être vigilant car la découverte de la pierre le met directement dans le viseur des sbires de l’empire.
C’est avec une joie non dissimulée que je relis Eragon, la première fois que j’ai lu cette histoire j’étais sur le cul !! Excusez-moi l’expression mais l’univers m’a totalement transporté, et il faut avouer que cet univers est incroyablement bien construit, l’écriture est excellente pour un aussi jeune auteur. Et les dragons, ah qu’elle aventure !! Vous vous en doutez l’avis va être positif, mais l’intérêt est de voir le regard que je vais avoir sur cette lecture 10 ans après.
Un monde d’une richesse incroyable
On rentre immédiatement dans l’action, dans le vif du sujet ! On suit des personnages à travers une course poursuite étrange et face à des créatures dangereuses. Tout de suite, on rentre dans un monde nouveau, un imaginaire foisonnant. Des créatures connût dans l’univers fantaisie, des nains, des elfes, et d’autres bien étrange, les razacs, les ombres, les urgals. C’est toujours appréciable de retrouver des bases communes avec d’autres récits et de pouvoir y laisser son emprunte de manière originale.
Les razacs sont des créatures bien dégoûtantes, et entre les détraqueurs et eux, on ne sait pas ce qu’il sera pire. Ils sont vraiment flippants et ce sont des adversaires bien redoutables pour un jeune guerrier. Mais si vous n’avez pas lu Eragon, ce sont les chats garous qui sont vraiment intéressant et mérite notre attention. Aussi sage que des dragons, aussi vif que des elfes, ils vont s’avérer être des êtres bien intrigant.
Ecriture est soignée, fluide, addictive, créative, surtout dans le développement des langages des différents peuples. Nous rencontrons notre jeune héro en pleine chasse, l’auteur maintien les moments d’action à un rythme régulier, ce qui fait qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer durant tout ce premier tome.
Aucun temps mort, une lecture haletante
L’histoire est bien construite et les informations nous sont données au compte-goutte, on découvre peu à peu que l’Algalesïa n’est pas un territoire ou la paix règne, plus Eragon parcours le territoire, plus les malheurs, les destructions, les meurtres, les pillages sont nombreux, ce n’est qu’une question de temps avant que Carvahall soit la cible des attaques de l’empire.
L’histoire se complexifie peu à peu, les illusions sur le gouvernement s’effritent de plus en plus, et bouscule les vue de ce monde que l’on avait au début du récit. Une véritable résistance se forme dans l’ombre depuis des années pour faire chuter le roi autoproclamé, mais ce dernier, prépare également sa riposte.
J’aime beaucoup la courte période au départ où les premiers liens se tissent entre Eragon et Séraphina, ce ne sont pas les périodes avec le plus d’action, mais on apprend pleins de choses, leur relation se construit et c’est vraiment agréable. Cela a un côté vraiment curieux car ils ne comprennent pas ce qu’il se passe l’un et l’autre, mais savent bien que personne ne doit la découvrir, ils seraient alors en grand dangers.
Des personnages avec de nombreux secrets
Dans cette histoire, la magie n’existe presque plus, tout comme les dragons, c’est comme un lointain souvenir qui alimente les contes et les histoires. Et pour Eragon, c’est seulement cela, des contes et des histoires, sa vie est simple, il vit de la terre et des saisons. Et on le sens bien au départ, il est très naïf, simple, sans prétention, gentil, curieux et peut être un peu trop chevaleresque. Mais cela ne va pas durer, ce tome va le faire grandir, briser ces illusions et ses barrières. Sa confrontation à la réalité de son monde est terriblement brutale pour lui, mais il est plutôt surprenant et se débrouille beaucoup mieux que l’on ne l’aurait imaginé. Il fait preuve de courage, d’impétuosité, mais son côté chevaleresque va lui jouer des tours.
Eragon ne se rend pas compte, de tous les bouleversements qui vont arriver dans sa vie suite à la découverte de son nouveau statut de dragonnier. Ces décisions, ces actes, ces choix vont avoir des conséquences insoupçonnées.
Séraphina, c’est le pendant d’Eragon, elle est bien plus jeune que lui mais elle possède invariablement la sagesse de son espèce. Elle tempère Eragon, lui fait voir les choses autrement, et le met en garde car il est très impulsif. J’aime bien son côté orgueilleux qui me fait toujours rire. Elle est vraiment intéressante et nous permet d’apporter plus de relief à la personnalité d’Eragon qui est très blanc blanc, trop gentil parfois.
Brom le conteur, on a des difficultés à le percé à jour. Il en sait plus qu’il ne le dit, il a des compétences bien au-delà de celles d’un simple conteur, on a des doutes, mais on n’arrive pourtant pas à le cerner. Murtagh ressemble à Brom de ce point de vue, il cache des choses, cache ce qu’il sait, mais il a un côté définitivement plus sombre que Brom et Eragon.
Mais tous les quatre, même cinq avec l’elfe, sois cachent quelques choses, sois ne savent pas tout d’eux même ou de qui ils sont. Et peu à peu des secrets nous sont livrés, mais le mystère reste toujours très important, et tout cela révèle de nombreuses zones d’ombre à éclaircir.
Que dire, que dire… Si vous n’avez pas lu Eragon, qu’attendez-vous ? Le premier tome d’une saga magistrale, d’une qualité, d’une richesse rare. Dès les premières pages ont est absorbée par l’histoire, par le talent de l’auteur, par la mythologie qu’il a créé et les mystères entourant chaque personnages. J’adore cette saga, j’adore ce premier tome, alors un 10/10 est de rigueur.
Eragon, Christopher Paolini, 2004, Bayard Jeunesse