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  • Elline

Meurtre dans un fauteuil


L’inspecteur Dagliesh est un fin limier, il est habitué à résoudre de nombreuses enquêtes. Mais toutes ces violences le mettent à bout.

Et ces longs mois de combats contre la maladie lui ont suggéré quelques idées. Il est bien décidé à réfléchir à la suite de son avenir en tant que policier.

Il a envie de réfléchir à tout cela, et pour ce faire, il va aller prendre un peu de repos au bord de la mer.

Un de ces amis, le père Badeley, est aumônier dans un hospice et souhaite passez du temps avec son vieil ami.

Mais Toynton Manor, l’hospice, n’est pas un lieu de repos et de quiétude, et Dagliesh va rapidement s’en rendre compte, lorsqu’il découvrira le décès du père Badeley…

Des personnages secondaires travaillés, mais au combien nombreux

Henry Cardawine est le personnage le plus intéressant dans cette pension, le plus intelligent aussi. Et ce malgré son indigence. Sa brillante carrière professionnelle ne nous avait pas préparés à ce qu’il tombe aussi rapidement malade. Son existence à Toynton Manor est plutôt morne, calme. Mais ce vieil homme à l’air d’avoir les oreilles et les yeux bien affûtés.

Maggie Hewson est une véritable pie jacasse, elle parle beaucoup, sans s’en rendre compte, et délivre beaucoup d’information avec un avis bien tranché, dont certaines d’une importance capitale pour la résolution de l’enquête. Mais ses moments de prise de parole dans le récit nous étouffent véritablement.

Quant aux autres, chacun à un moment est sous le feu des projecteurs, nous dévoilent ses sentiments, ses ambitions, ses suspicions. Ce qui apporte une trame de fond intéressante dans ce récit, c’est le rapport à la maladie, voir l’infirmité. On a le point de vue des malades, qui acceptent leur infirmité, se débrouillent autant qu’ils le peuvent, mais d’un autre côté n’aiment pas être dépendant des autres, et sont conscients de la révulsion qu’ils peuvent inspirer de temps en temps. On a également le point de vue de personnes valides, qui ressentent la gêne et le malaise des malades.

Un enquêteur luttant contre ses démons

Nous retrouvons le puissant et fin limier de Scotland Yard, habitué aux affaires les plus complexes, il est en proie à un défi bien plus difficile, la maladie. La perspective d’une mort future, l’amène à se poser d’innombrable question sur la vie qu’il mène, ces envies, ces besoins. Comment appréhender une vie nouvelle face à la perspective de la mort. Mais après une erreur de diagnostic, cette réflexion va-t’elle encore se poursuivre ?

Il part rapidement dans le Norfolk, mais la confrontation avec la mort du père Bradeley fait vite resurgir en lui ces réflexes d’enquêteurs. Mais également cela fait resurgir des sentiments douloureux, une nostalgie profonde lorsqu’il arpente le cottage dans le souvenir des manies du vieil homme. Mais tout au long du récit, il ne se remet pas complètement de sa maladie et a des difficultés à se voir encore comme un homme d’action, un enquêteur.

Quand commence l’enquête ?

Nous avons toujours affaire chez P.D. James, à une profusion de détails, de descriptions, une certaine lenteur dans l’action du récit qui je l’espère s’améliora peu à peu comme ça a été le cas dans l’Ile des Morts (allez voir l’article si le cœur vous en dit. Parfois on à l’impression que P.D. James veut nous inonder de détail, elle veut absolument que l’on ne loupe rien, pour aiguiser notre instinct de fin limier.

Il faudrait déjà dans un premier temps que je lise ces enquêtes dans l’ordre. On peut retrouver le personnage de Dagliesh dans d’autres romans de l’auteur, et en plus il a collaboré avec un autre personnage dont je vous ai parlé dans « l’Ile des Morts », Cordélia Gray, le détective. Il fuit sa nature, veut changer, mais le veut-il vraiment ? On ne dirait pas en tout cas car beaucoup de manies de policier lui viennent naturellement sans qu’ils s’en rendent compte.

L’enquête met du temps à démarrer, le rythme est assez lent et pour l’instant il n’y a pas de rebondissement et une action mesurée. 200 pages de lues et on n’avance toujours pas, l’enquêteur n’est pas décidé à mener l’enquête, aucun suspect, aucune mise en danger du criminel. Sincèrement on s’ennuie …

Mais rien, je dis bien rien ne vous permettra d’avoir une idée du meurtrier ! Ou de toute l'intrigue qui va conduire aux événements macabres.

J’ai mis du temps à achever cette lecture, toute cette première partie m’a alourdit de détails, d’informations, je n’avançais vraiment pas dans ma lecture. Malgré cela l’auteur écrit bien, mène bien son intrigue, construit parfaitement ces personnages, leur personnalité. Mais l’action traîne en longueur et je trouve que cela gâche véritablement ce récit. Heureusement, la cinquième partie relève le niveau mais j’ai pas été emballée par ma lecture, un 6/10 seulement.

Meurtre dans un fauteuil, P.D. James, 1986, Mazarine

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