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  • Elline

Les Grisommes, tome 1, l’avènement


Les Grisommes

Nathan est bien content de quitter l’école, fini les brimades, les coups incessants et l’année prochaine, dans sa nouvelle école il sera loin de tout cela.

Mais ce n’est pas sans compter les deux premières semaines qui arrivent, il va devoir aller chez sa grand-mère. Une femme qu’il n’a jamais vue de sa vie, dont il avait à peine entendu parler… Pourquoi tout ce mystère ?

Le séjour va s’avérer plus plaisant que prévu, et sa grand-mère est une femme bien énergique !

Mais dès choses étranges se produisent, que lui cache sa famille. En suivant sa grand-mère lors d’une promenade dans les bois, il va laisser des êtres maléfiques s’emparer d’une des pierres de pouvoirs.

Ces pierres magiques recèlent d’immenses pouvoirs, et avec, les Grisommes pourraient menacer grandement notre monde.

Une seule chose va pouvoir aider Nathan dans sa quête des pierres magiques, à travers de multiples dimensions, son imagination.

Avant de commencer les chroniques détaillées sur l'histoire, un petit bémol pour la couverture qui ne représente pas assez l'univers que nous allons découvrir. Les dessins d'illustrations manquent d'une touche de modernisme et ne reflète pas l'imaginaire débordant de Nathan.

Des personnages pas assez attachants

Nous rencontrons Nathan, un jeune adolescent un brin résigné. Entre les maltraitances, les moqueries, et les frustrations liées au divorce de ces parents. Malgré tout il tient le coup, comme il peut, jusqu’à la prochaine rentrée, mais en attendant, les vacances avec sa grand-mère inconnue au bataillon, une super héroïne à elle seule. Pendant sa quête, nous rencontrerons Orianne, une jeune adolescente qui vit dans un Nexus, un espace sans temps, avec un vieil homme qui va guider Nathan dans sa quête difficile. Un héros et ses compères qui se veulent attachant, dès le départ, mais malheureusement cela ne se poursuit pas.

Ce n’est pas qu’on n’a pas envie de s’attacher à lui, ou à Orianne, c’est qu’on n’en a pas vraiment l’occasion. L’auteur ne développe pas assez la relation entre les personnages, les émotions sont peu présentes. Donc il n’y a pas un attachant particulier qui se créé et c’est bien dommage, les personnages sont un de piliers de l’histoire selon moi.

La grand-mère de Nathan, est vraiment la grand-mère typique des romans pour enfant, pleine de vie, gentille, simple, à l’écoute et pleine d’énergie !! Si elle intervient au final assez peu dans l’histoire, vous verrez pourquoi, elle reste néanmoins un personnage sympathique plus là pour guider le héros, le conseiller, que pour faire partie de quêtes périlleuses à travers les dimensions. J’aimerais que ce personnage soit plus exploré par la suite.

On rêve tous de de grandir dans une famille normale, et un jour, découvrir que notre famille a un secret, de découvrir qu’on a un destin, un but plus grand que soit… Et c’est complètement ce qui attend Nathan dans ces aventures à travers les mondes.

Un imaginaire délirant, mais à l’action redondante

L'écriture de Frédéric est simple mais sans aller dansune simplicité qui rendrait le langage familier, non bien au contraire. En tout cas c’est adapté pour un jeune public.

L’action arrive assez rapidement dans ce récit. Le héros comprend à peine qui il est, sa destinée, son pouvoir, et on lui dit « allez p’tit gars, va sauver le monde ! ». Je préfère quand il y a plus de difficulté dans un récit, une phase d’apprentissage des pouvoirs et d’appréhension de son destin plus longue, mais on est dans une lecture à destination d’un jeune public, et cette façon de faire est cohérente. Comme notre héro n’a pas le choix, il part retrouver les pierres. Et le schéma est pratiquement le même. Nos héros arrivent dans une dimension, affronte un environnement hostile, parfois un boss final pour s’emparer du butin (la pierre), comme dans un jeu vidéo.

Mais le monde créé par l’auteur, jouant sur l’imagination, chaque monde a ses particularités, ses pièges, si bien que la difficulté et les ressources nécessaires ne sont jamais les mêmes, cela force notre héro à réfléchir. Ça a un côté assez pédagogique, un peu « Charlie et la Chocolaterie », pour le côté ubuesque, tout en explorant quelques notions de physique, biologie au lieu de tout expliquer et résoudre par la « magie », c’est assez ingénieux.

Dans chaque monde, un guide attend nos deux héros, j’ai compris l’intérêt de ce personnage, mais parfois il avait tendance à résoudre tout un peu trop rapidement, et ne pas laisser suffisamment de place au héro face aux dimensions magiques.

La mythologie autours de la création du monde, s’imbrique parfaitement dans nos croyances/ connaissances populaires, et c’est ce qui a souvent tendance à apporter une dose de réalité dans ces histoires.

C’est une histoire qui aide les enfants, les jeunes adolescents à grandir, en faisant face à leurs peurs, leurs émotions et en essayant de les comprendre. Mais aussi en leur montrant l’intérêt, le pouvoir de l’imagination.

Mais si une relative simplicité se dégage de certaines quêtes dimensionnelles, on monte néanmoins en difficulté, et à plusieurs reprises Nathan était à deux doigts d’y passer ! Ce qu’il faut se dire c’est que ces mondes reflète l’image qu’il en a, alors on peut dire sans hésiter qu’il a une imagination débordante et farfelue, et assez dangereuse aussi ! Un 6, 5/10 pour moi !

Les Grisommes, tome 1, l’avènement, Sema éditions, Frédéric Lyvins, 2015

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