Les blessures après la destruction des portails ne font que s’approfondir. Kral et Mycelle sont morts en détruisant le portail du griffon. Joach a vieilli prématurément et a perdu une main en se mesurant à Greshym et Kesla.
Malgré la destruction de trois portails, le pouvoir de la Terre, les « racines » des pouvoirs élémentaux sont aspirés par le dernier portail celui de la Wyvern.
Tol’chuck doit affronter ses pairs pour en apprendre plus sur les propriétés de la sanguine, faire face à son acte de trahison lorsqu’il a tué Fen’chwa et affronté son visage, sa lignée, en tant que descendant du Parjure.
Et une cousine de Méric les informe qu’ils ont été trahis. Leurs blessures se referment à peine qu’on les prévient que le Seigneur Noir mettra son plan en action dans une lune.
Sur les chemins de la guerre
Après la cérémonie du chant de Rodricko avec son arbre, les esprits des niphaï sont libérés, mais un pont entre les esprits et la Terre se créer. Au même moment a lieu la cérémonie de la Lune dans les Contrées du Couchant, Greshym tente de voler la magie du lac et bouleverse l’équilibre. Cela créer une grande catastrophe, tue des gens, assèche le lac et propulse Elena et ses compagnons dans les Contrées du Couchant. Ils n’ont plus le choix, ils doivent partir sur les sentiers de la guerre, et rapidement.
Pendant ce temps, Tol’chuk est parti en expédition avec Mogweed, Fardale, Magnam, Mama Freda et l’el’phes Jerick pour découvrir les mystères entourant la sanguine et rapporter le cœur de son peuple. Lors d’une attaque par un clan o’gre ennemi, ils retrouvent Jaston le Maraîchin et Cassa. Mogweed contacte le Seigneur Noir avec le bol d’ébène et celui-ci lui demande de tuer Tol’chuk. Le retour dans son clan bouleverse Tol’chuk qui est nommé nouveau chef spirituel et doit unir les o’gres pour le combat à venir contre le Gul’gotha.
Nous sommes en haleine durant tout le récit, que vont devenir nos héros, où sont les el’phes, les og’res et les si’luras vont-ils rejoindre les rangs pour une bataille qui va changer à jamais le visage d’Alaséa ? Ce récit un incroyablement plus sombre, plus triste, malgré l’imminence de la guerre et la construction des troupes d’Elena pour sauver le monde.
La guerre finale est vraiment, bien, même si tuer un skalt’um n’est plus un problème pour eux, ils affrontent des créatures bien supérieures à tout ce dont il avait pu faire face précédemment, armée de mort, milliers de skal’tum, des vers suceurs de sang et de chair, des gobelins... Et sur chaque front, les batailles sont impressionnantes et la cité de Noir Castel, malgré son nom, nous apparaît époustouflante !!
La boucle de nos personnages est bouclée, mais petit bémol pour certains
Nos compagnons savent que le combat final approche et même s’ils sont motivés et ont envie de gagner, de réussir, on sent une teinte de désespoir, d’inquiétude sur l’issu de cette bataille qui va tout bouleverser, et ils le savent au fond d’eux.
On découvre dans ce tome de nouveaux personnages et des nouveaux peuples. Je ne suis pas fan d’Harlequin Quail !! Le gars il intervient en disant youhou c’est la fin du monde, on le croit, on prépare la bataille… Et voilà après il illustre le récit avec quelques blagues mais sans plus… Personnage pas très utile dans ce récit, surtout dans un dernier tome. Même remarque pour les voyageurs/ braconniers/revendeurs rencontrés dans les forêts du Couchant… On sent un peu les personnages de décoration, pas intéressants et inutile dans l’histoire.
On découvre enfin le peuple des Si’luras, qui vivaient bien à l’écart et à l’abri de tout cela, et qui s’avère être de farouches défenseurs de leur forêt, qui apprécient peu les Ni’phaï à cause de ce qu’elles ont fait il y a des siècles. Et malgré s’être cachés si longtemps, ils sont liés au destin d’Elena et de ses compagnons. Un petit rappel pour vous, dans le tout premier tome Elena et son frère ont trouvé refuge dans un très vieil arbre qu’elle appelait « l’ancien ». Ce dernier lui avait fait une requête, en lui demandant d’aller retrouver ses enfants… (Relisez le tome 1 si vous ne me croyez pas). En tout cas la découverte de leur lieu de vie est un enchantement.
Légère déception pour le peuple elfique dont une bonne partie ayant disparu, j’aurais aimé qu’ils soient encore là. J’ai l’impression que dans beaucoup de livres fantasy les elfes sont toujours en voie d’extinction ? Curieux… Et je suis triste de ne pas en savoir plus sur Sisa’Kofa, Cho partageant ses pouvoirs que très rarement, que ce passait-il du temps de Sisa’Kofa pour qu’elle reçoive elle aussi ces pouvoirs ?
Mogweed va enfin faire parler sa vraie nature, et vous n’allez pas être déçus !!! Le seigneur noir est effrayant un torturé, rien ne peut le raisonner, et Tol’Chuk va se révéler être un sage et un leader éclairé, ah j’aime ce personnage !!! On n’en sait plus sur la magie et les dons de Joach qui s’avère être un sculpteur de rêve, une magie élémentale très ancienne permettant de faire apparaître ce que l’on veut du monde onirique au notre. Mais malheureusement, on sait déjà à quel genre de magie il se sent le plus lié, et son cœur s’assombrit de plus en plus. Et au final, il y a un mimétisme entre lui et Greshym.
La boucle de chaque histoire, de chaque personnage est bouclée. Par contre grosse question à la fin, que sont-ils devenus ??? C’est le bémol pour cette saga mais l’histoire est tellement géniale, qu’on n’hésite pas.
Impressions finales
La toile qu’à tissé James Clemens est presque achevée. Les dernières pages sont prenantes, le style de l’auteur est toujours aussi intéressant. Ce tome bien que plus sombre et triste, tous nous est enfin révélé. Et la vérité aussi belle qu’effrayante est devant nous. Vous allez être content, frustré, triste, pleins d’interrogation, mais surtout les yeux pleins d’étoiles après une telle saga.
J’ai adoré cette histoire, j’ai pleuré, j’étais contente, j’étais frustrée je n’ai pas lâché les pages de mon livre pendant plusieurs jours. J’ai adoré tous les personnages, surtout Tol’Chuk et Mé’ric. Le premier parce que c’est le plus gentil des og’res, le personnage le plus loyal et le plus patient que j’ai jamais rencontré. Mé’ric évolue incroyablement bien, ça casse l’image des el’phes froids et distants en toute circonstance. J’ai adoré cet univers et toute l’histoire qu’a construits James Clemens.
Comme je l’ai indiqué plus haut, ce tome est un tome de révélation, et la prophétie sur l’avènement d’Elena est probablement vraie. Elle va à la fois sauver et détruire ce monde.
Les morts se succèdent dans ce tome, cela fait un petit moment que l’on a compris que la quête d’Elena ne se ferait pas sans sacrifice, et malgré son jeune âge, elle sait qu’elle aussi aura des sacrifices à faire tôt ou tard. Ce tome riche en révélation est ponctué de moments tristes, soit par la perte de certains personnages, ou par le constat que l’on fait de plus en plus : c’est que l’Alaséa ne sera jamais plus ce qu’elle a été suite à cela. On sent une sorte de pessimisme ambiant, comme si nos héros savaient que même s’ils gagnent cette guerre, le prix à payer sera immense. Dans certains récits fantasy, souvent la quête des héros conduit à un mont de paix et libéré, mais là ça va plus loin, la guerre contre le seigneur noir est en train de détruire les bases de ce monde : les el’phes ont disparus, les ni’phaïs n’existent plus, la magie chirique a disparue, et d’autres grands bouleversements arrivent pour mettre fin à ce monde.
Grosse révélation, l’auteur n’est pas un menteur ! Mais cela n’empêche que personne ne doit avoir connaissance de cette histoire, les révélations qui y sont faites doivent être préservées. Le dernier tome de cette saga crée un univers incroyable, une mythologie palpable. L’histoire d’amour d’Elena et d’Er’r’il est belle. Je ne vous ai pas beaucoup parlé d’eux, mais ce n’était pas un point que j’avais envie de trop développer pour ne pas vous gâcher la surprise. Nous avons encore une question pour l’auteur, non, deux. Qu’arrivent-ils à nos personnages ? Et que devient la magie ? Juste pour ces deux dernières questions qui m’ont frustrée, je mets un 9/10.
L’étoile de la Sorcière, Les Bannis et les Proscrits, tome 5, James Clemens, 2011, édition Milady/ Bragelonne
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